
Alexis Tsipras, lors d'un sommet au sujet du Brexit. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP
Le 20 septembre 2015, le parti anti-austérité Syriza remportait les élections législatives anticipées en Grèce, après la démission du chef du gouvernement Alexis Tsipras. Ce dernier avait pu former un nouveau gouvernement sans l'aile gauche de son parti mais avec la droite des «Grecs indépendants». Quel bilan tirer après un an de pouvoir? Élus pour la première fois en janvier 2015, Syriza et Tsipras avaient fait plusieurs promesses, dont l'arrêt «abrupt» de l'austérité. «Tsipras n'aurait jamais gagné sans ces cures d'austérité», pose Thomas Guénolé, politologue et auteur de l'essai La mondialisation malheureuse*. Pendant plusieurs mois, le premier ministre a ainsi montré les muscles face aux institutions européennes. Le point d'orgue a été le référendum du 5 juillet 2015 sur le plan de sauvetage proposé par les créanciers du pays. Le peuple grec a répondu «Non» à 61,31% au projet d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) pour résoudre la crise de la dette publique. Mais quelques jours plus tard, Tsipras avait dû céder et appliquer le memorandum de l'Union européenne imposant 220 restrictions. <...