Coup de poker pour s'opposer au «chantage» des créanciers de la Grèce ou victoire à la Pyrrhus, lourde de menaces pour l'avenir de l'Europe, le premier ministre grec a en tout cas remporté son pari dimanche.
Sur la base d'un quart des bulletins dépouillés, le non au référendum convoqué dimanche par Alexis Tsipras l'emportait avec 61 % des voix. Des manifestations de joie des partisans du non se déroulaient dimanche soir dans les rues de la capitale. «Nous avons écrit aujourd'hui une nouvelle page de l'histoire de la Grèce», a affirmé le premier ministre, Alexis Tsipras, ajoutant que «cette fois la dette sera sur la table des négociations». Le chef de l'opposition conservatrice et ex-premier ministre Antonis Samaras a démissionné de la direction de son parti.
Très rapidement, l'Élysée a annoncé qu'une rencontre aurait lieu ce lundi à Paris entre François Hollande et Angela Merkel. Les directeurs du Trésor des pays de la zone euro se réuniront également lundi, avant un sommet des chefs d'État et de gouvernement de la zone euro convoqué pour mardi. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a sobrement «pris acte» du vote grec, qu'il «respecte»....