C'est un drôle de rendez-vous qui s'est tenu lundi 19 janvier, au gymnase Japy, à Paris. Le Front de gauche, des écologistes, des socialistes frondeurs, des dirigeants du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), des syndicalistes, des altermondialistes se sont réunis, le temps d'un meeting, pour participer à leur manière à des élections législatives qui se déroulent à 2 000 kilomètres de là, en Grèce. Tous sont venus apporter leur soutien à Syriza, le parti de la gauche radicale donné favori des élections grecques du 25 janvier.
Au premier rang, Cécile Duflot a pris place entre Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent. L'écologiste comme les deux chefs de file du Front de gauche sont venus aussi bien soutenir la formation d'Alexis Tsipras que parler de politique nationale. Le trio est assailli par les caméras et les photographes. « Il y a là le futur gouvernement de la France », plaisante à moitié Eric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche.
La salle ne bout pas comme aux plus chaudes heures des campagnes électorales françaises. Un certain flottement règne, un peu moins de deux semaines après les attaques djihadistes qui ont causé la mort de dix-sept...