La réunion de l'Eurogroupe a tenté de trouver une solution au blocage avec l'institution multilatérale. Athènes a rempli l'essentiel de ses obligations et peut donc espérer une nouvelle tranche de financement.
L'institution multilatérale se démarque des demandes européennes sur les surplus budgétaires. Le gouvernement grec défie le Fonds, accusé de double langage, de passer aux actes.
La Grèce n'a pas besoin de davantage de mesures d'austérité et les coupes budgétaires ont peut-être déjà été trop loin, ont estimé lundi 12 décembre deux responsables du Fonds monétaire international (FMI) dans un blog posté sur le site de l'institution.
Le bras de fer entre les Européens et le Fonds monétaire international (FMI) est loin d'être terminé. De passage à Paris vendredi, Poul Thomsen, le directeur Europe au Fonds monétaire international (FMI) l'a répété à plusieurs reprises: «c'est très clair: la dette grecque n'est pas soutenable».
L'affaire Wikileaks qui a relancé les tensions entre la Grèce et ses créanciers ce week-end, a mis en avant l'impossible ménage à trois entre les créanciers européens, le FMI et le gouvernement grec créé par le troisième mémorandum signé en août dernier.
La Grèce a demandé samedi des «explications» au FMI après la publication par Wikileaks d'un document sur les négociations en cours entre Athènes et ses créanciers, dans lequel des représentants du Fonds évoquent un éventuel défaut du pays.
Les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro, le "Grexit", ressurgiront si les autorités d'Athènes ne présentent pas un plan de réformes "crédible" notamment sur les retraites, a affirmé un haut responsable du FMI jeudi.
Le Fonds monétaire international a indiqué mardi qu'il ne demandait pas pour l'instant d'allègement de dette pour la Grèce mais que plus Athènes s'écartait du programme fixé, plus cette éventualité devait être considérée.