Le gouvernement grec, déjà embourbé dans la crise migratoire et dans d'interminables négociations avec les créanciers sur la réforme des retraites, n'avait certainement pas besoin d'une crise politique. Elle s'est pourtant produite ce mardi 15 mars.
A quelques kilomètres des côtes turques, l'île grecque de Lesbos est en première ligne des flux migratoires qui déferlent sur l'Union européenne. Une délégation de sénateurs français qui s'est récemment rendue sur place a pu constater l'arrivée quotidienne de «1.500 à 2.500 migrants par jour».
Quatre centres d'accueil et d'enregistrement des migrants sont désormais « prêts à fonctionner et à accueillir les réfugiés » sur les îles grecques situées face à la Turquie.
Durement critiquée par d'autres membres de l'Union européenne pour sa gestion des frontières, menacée même d'être exclue de l'espace Schengen, la Grèce, le dos au mur, opte pour des mesures radicales face à l'arrivée de migrants sur ses côtes.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a formé mardi soir son nouveau gouvernement de coalition avec le parti souverainiste Grecs Indépendants (Anel), en maintenant le professeur d'Economie Eucleide Tsakalotos aux Finances, a annoncé la porte-parole du nouveau gouvernement Olga Gerovassili.
D'après des résultats partiels, le parti de gauche Syriza recueille plus de 35% des voix et devance de plus de sept points le parti d'opposition de droite Nouvelle Démocratie. Alexis Tsipras va former un gouvernement de coalition avec le parti des Grecs indépendants.