? Qu'a décidé exactement la BCE?

Devant le ministère des Finances, à Berlin, quelques dizaines de manifestants protestent contre l'austérité en Europe et demandent la solidarité avec la Grèce.

Il faudra s'y habituer: la saison 2015 du feuilleton «Grèce, la crise» alternera scènes de réconciliation et séquences de haute tension, ponctuées de coups de théâtre.

Le 4 février, la banque centrale européenne a annoncé qu’elle suspendait un des mécanismes de financement des banques grecques en réaction à la rhétorique anti-troïka du nouveau premier ministre Alexis Tsipras.

Après la révolution qui chante, les lendemains qui déchantent ? Moins de deux semaines après avoir gagné les élections du 25 janvier, les dirigeants de Syriza, le parti de la gauche radicale grecque, doivent sérieusement rabattre leurs prétentions.

Environ 5 000 personnes ont participé, jeudi 5 février, à un rassemblement sur la place Syntagma d'Athènes, théâtre par le passé de violents heurts entre manifestants et policiers, dans un climat cette fois beaucoup plus calme, pour dénoncer la dimension politique de l'annonce de la BCE interprét

A l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, l'institution a annoncé qu'elle suspendrait un de ses dispositifs d'aide aux banques grecques.

A l’aube de négociations périlleuses, le Premier ministre grec est désormais isolé. La décision de la BCE n’a pas été critiquée par les autres dirigeants européens.

L'Europe se serait bien passée de cette fracture supplémentaire et, à vrai dire, assez profonde.