Les responsables de la zone euro se préparent au pire. Ils craignent qu'un accord « réformes contre argent frais » entre Athènes et ses créanciers - Banque centrale européenne (BCE), Commission de Bruxelles et Fonds monétaire international (FMI) - ne puisse pas être trouvé.
Le «Grexit». Jusqu'à présent, ce terme désignant la sortie de la Grèce de la zone euro n'était pas une option. À chaque fois qu'ils étaient interrogés sur le sujet, les responsables européens répondaient que le scénario n'était même pas étudié.
«Une certaine impatience se fait sentir». Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui s'exprimait ce jeudi, à une semaine d'une énième réunion entre ministres des Finances de la zone euro, ne croit pas si bien dire.
C'est l'inquiétude sur les marchés financiers. A la Bourse d'Athènes qui avait fini en nette hausse de plus de 8% jeudi, les marchés d'actions ont chuté de près de 6% à la clôture ce vendredi.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras n'est "pas à la hauteur de la situation" de la Grèce, a considéré vendredi à Berlin l'ancien président français Nicolas Sarkozy, appelant toutefois à soutenir le pays.
« Imaginez que vous êtes en prison pour ne pas avoir payé vos dettes», suggère l'économiste Philippe Legrain dans un article publié ce vendredi par la revue américaine Foreign Policy.
Via le sommet européen qui a eu lieu cette semaine à Bruxelles, on pensait aller vers un début de solution pour la Grèce. N'est-ce pas plutôt vers un clash que l'on va ?