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Grèce : face à Bruxelles et au FMI, le «dilemme du prisonnier»

Publié dans Libération le
Aléxis Tsípras, le 28 février au QG de Syriza quelques minutes avant de proclamer dans un discours qu'il ne reculerait pas face à la Troïka.
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Aléxis Tsípras, le 28 février au QG de Syriza quelques minutes avant de proclamer dans un discours qu'il ne reculerait pas face à la Troïka. (Photo Angelos Tzortzinis. AFP)

« Imaginez que vous êtes en prison pour ne pas avoir payé vos dettes», suggère l'économiste Philippe Legrain dans un article publié ce vendredi par la revue américaine Foreign Policy. « Après cinq ans de misère, vous dirigez une rébellion qui prend le contrôle de la prison et vous exigez votre libération. Les gardiens réagissent en vous coupant l'eau, poursuit-il. Devez-vous alors retourner dans votre cellule, en négociant éventuellement des conditions légèrement moins dures, pour obtenir un peu de liquidité ? Ou bien continuez-vous à vous battre pour vous libérer ? ».

Ce « dilemme du prisonnier » évoqué par l'économiste britannique (de père français), c'est celui qui se poserait à la Grèce. Le terme est d'ailleurs repris ce vendredi dans un éditorial du quotidien conservateur Kathimerini, pourtant guère suspect de sympathie excessive envers le gouvernement anti-austérité du Premier ministre Alexis Tsipras. Vus de Grèce, les derniers rebondissements dans les négociations avec les créanciers, sont vécus comme l'ultime épisode d'une stratégie de la « douche écossaise ». Un « jeu d'ultimatums permanents »<...

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