ENQUÊTE - De plus en plus de couples de Français se rendent dans le nord de Chypre pour procéder à des procréations médicalement assistées (PMA) permettant de choisir le sexe de leur enfant. Dans la partie sous occupation turque, ces pratiques, que les lois européennes interdisent, sont autorisées.
À Nicosie
Le regard franc, la poignée de main ferme, le docteur Ululas accueille dans sa clinique Amina et Nicolas. Ce couple de quadragénaires lyonnais est introduit dans un bureau où trônent de multiples photos de jolis bambins bien portants. Un coup d'œil sur la fiche administrative du couple et voilà le docteur Ululas lancé dans l'explication technique de la procédure médicale que le couple doit subir. Une heure plus tard, Amina se retrouve au bloc opératoire. L'intervention peut alors commencer.
Grâce à la procréation médicalement assistée (PMA), Amina et Nicolas vont pouvoir choisir le sexe de leur prochain enfant. Parents de trois filles, de 8, 6 et 4 ans, ils souhaitent avoir un garçon. Les origines méditerranéennes du couple ont peut-être laissé quelques traces. «Nous avons été élevés dans le culte qu'un garçon doit compléter la fratrie», confie...