En février dernier, les pays du nord de l'Europe fermaient leurs frontières et des dizaines de milliers de migrants se retrouvaient bloqués en Grèce. Dans la foulée, le 18 mars, l'Union européenne et la Turquie signaient un accord visant à tarir le flux des arrivées sur les côtes grecques. En échange de 6 milliards d'euros et de la promesse de pouvoir envoyer légalement en Europe 72 000 Syriens, la Turquie acceptait de lutter contre les passeurs et de retenir ainsi les 2,7 millions de migrants syriens présents sur son territoire.
Dans l'urgence, la Grèce a dû créer des dizaines de camps à travers le pays pour accueillir la population de migrants, bloquée sur son territoire après ces accords. Cinq mois plus tard, il y a toujours près d'une cinquantaine de camps installés. Mais les autorités ont-elles une idée précise du nombre de migrants présents sur le territoire ?
« Une cartographie précise des migrants »
Yannis Mouzalas, ministre adjoint à la politique migratoire, a présenté mardi 23 août les résultats d'une vaste opération de recensement menée conjointement depuis juin par le service d'asile grec et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les...