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La politesse du désespoir grec

Publié dans Tribune de Genève le

Si l'humour, est la politesse du désespoir, comme le disait Oscar Wilde, les Grecs n'en manquent pas. De politesse. Et de désespoir. Voire d'humour.

Il faut dire que la situation s'y prête. Une culture si glorieuse aujourd'hui humiliée, un pays ruiné, un Etat assujetti, que reste-t-il aux Hellènes sinon cet ultime pouvoir du faible de se moquer de son vainqueur ou de sa propre faiblesse ? Ici, les meilleurs ingrédients de base de la mécanique comique sont réunis et les caricaturistes ne se privent pas de les utiliser. C'est Zeus contre Prométhée, le gros contre le faible, l'entubeur contre l'entubé?. Et la Grèce se retrouve dans ces images pendue, baffée, poussée dans le vide, noyée, mitraillée, prostituée. Il y a là une forme de catharsis : on exagère sa propre impuissance pour pouvoir s'en libérer, pour se convaincre qu'on n était pas de taille à lutter, que c'est pas...

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