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La Grèce cherche à relancer le dialogue avec la FYROM et la Turquie

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Par iNFO-GRECE,

Sur initiative du premier ministre grec et ministre des Affaires étrangères, Georgios Papandréou, une rencontre informelle a eu lieu, jeudi 29 octobre, en marge des travaux du Conseil européen à Bruxelles avec son homologue de l'Ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM) Nikola Gruevski, alors que la veille le ministre adjoint des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, s'était exprimé à l'agence Reuters sur deux grands dossiers de la politique étrangère grecque, l'appellation de la FYROM et la question chypriote.

M. Papandreou a eu ainsi l'occasion de préciser les thèses grecques sur la question de l'appellation de la FYROM, notamment dans la perspective éventuelle de l'ouverture de négociations d'adhésion UE-FYROM, lors d'une entrevue informelle de 15 minutes avec son homologue de la FYROM, M. Gruevski, qui a constitué un premier contact entre les deux hommes.

Aucun communiqué n'a suivi la rencontre. Selon des sources diplomatiques grecques, M. Papandréou a rappelé la "ligne rouge" de la Grèce sur la question de l'appelation définitive de la FYROM et il a exclu toute négociation en direct entre les deux pays, soutenant le processus en cours sous l'égide des Nations Unis.

Droutsas s'exprime à Reuters sur l'appellation de la FYROM et la question chypriote

Le ministre adjoint des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, s'est exprimé mercredi à l'agence Reuters sur deux grands dossiers de la politique étrangère grecque, l'appellation de la FYROM et la question chypriote.

Sur le premier point, M. Droutsas a affirmé que la FYROM ne peut commencer des concertations en vue de rejoindre l'UE avant le règlement du différend qui l'oppose à la Grèce sur la question du nom.

"La question du nom doit être réglée avant même que nous puissions penser à ouvrir des négociations avec Skopje", a tranché M. Droutsas, précisant encore qu'il s'agit là "d'une ligne très claire et très stricte que prend la Grèce", une ligne que nous appelons, a insisté le ministre, "la ligne rouge nationale".

Concernant plus amplement les thèses grecques sur l'Europe du Sud-Est, M. Droutsas a exprimé la volonté d'Athènes d'aider tous les pays balkaniques à rejoindre les instances euro-atlantiques.

"Durant ces dernières années, la dynamique a quasiment été perdue. Posons un nouvel objectif à ce sujet, a préconisé M. Droutsas, la date à laquelle nous espérons que tous ces pays pourraient devenir membre de l'UE. 2014 pourrait être cette date", faisant allusion au symbole du centenaire après le début de la Première Guerre mondiale.

Concernant le second point, M. Droutsas a affirmé que les Chypriotes grecs et turcs doivent négocier un règlement de paix sans interférence de la Turquie ou menaces du style que c'est là la dernière chance.

"Laissez les deux communautés, les Chypriotes grecs et turcs, négocier librement leur propre avenir et leur propre intérêt commun. Laissez-les trouver la solution qui est la meilleure dans l'intérêt à la fois des deux communautés", a souligné M. Droutsas, explicitant encore que "ce n'est un secret pour personne que l'influence qu'exerce Ankara sur les Chypriotes turcs et aussi sur [le leader turco-chypriote] M. Talat est de temps à autre pas aussi constructive qu'elle devrait l'être".

Enfin, M. Droutsas s'est dit opposé à des délais stricts, étant donné que Chypriotes grecs et turcs sont engagés dans des négociations de paix pour réunifier l'île.

i-GR/ANA-MPA

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