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Première victime dans l'opération de matage des dissidents de la majorité gouvernementale

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Par iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Costas Caramanlis, l'avait annoncé la semaine dernière lors de la réunion du comité central de Nea Dimokratia (ND) qu'il n'accepterait pas le torpillage du gouvernement par les contestataires de sa propre formation ; la première exclusion du groupe parlementaire de la ND, un député de la lointaine Drama, sonne comme un avertissement aux anciens ministres et aux contestataires plus éponymes de la capitale.

Stavros Daïlakis a donc été exclu mardi du groupe parlementaire de la ND sur demande du premier ministre.

Le député de Drama avait demandé la veille la démission du ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, et du directeur du bureau politique de la ND, M. Aggelou. Le porte-parole du gouvernement est la cible depuis plusieurs semaines de différents députés de la majorité qui lui reprochent la (mauvaise) gestion des scandales qui affectent les cercles proches du premier ministre, tandis que d'autres pointent l'incompatibilité de sa fonction de porte-parole avec celle de son épouse Maro Zacharea, directrice de l'information d'une grande chaîne de TV, démissionnaire de son poste depuis la mi-septembre.

Répondant mardi aux questions de la presse, M. Daïlakis a insisté sur ses déclarations de la veille, mettant en cause l'environnement des proches du premier ministre, tout en réitérant être toujours le plus dévoué à la cause de la ND qu'il continuera à soutenir de toutes ses forces.

M. Daïlakis a précisé que "sa démission du parti ne lui a pas été demandée, mais qu'il s'y plierait si cette demande était exprimée".

Toutefois, M. Daïlakis a refusé de démissionner de ses fonctions de député, ainsi que le lui demandait le secrétaire général du groupe parlementaire de la ND, Yannis Tragakis, tandis que de son côté, le ministre de la Défense, Vanghelis Meïmarakis, a soutenu que "tous [les députés de la majorité] doivent s'aligner sur les décisions de la majorité et quiconque n'est pas d'accord doit démissionner".

Selon M. Meïmarakis, le gouvernement a besoin de stabilité, de constance et de responsabilité pour faire face aux grands problèmes du pays et exprimé l'espoir que "tous les députés devront agir en tenant compte de cette orientation".

L'opposition n'a pas tardé de commenter l'exclusion de M. Daïlakis. "Le message est clair", a ironisé le porte-parole du PASOK (parti socialiste, opposition) G. Papakonstantinou. "Quand les ministres sont dénoncés, M. Caramanlis les couvre ; quand les députés dénoncent, ils sont radiés".

i-GR/ANA-MPA

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