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La crise chez les socialistes grecs : officialisation des candidatures à la présidence du PASOK

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Par iNFO-GRECE,

Les travaux du Conseil national du PASOK ont débuté samedi en début d'après-midi par un discours du président sortant du parti, Georgios Papandreou, demandant le renouvellement de son mandat pour un nouveau départ du Mouvement et de la Grèce, comme il l'a souligné, tandis que son concurrent Evanghelos Venizelos a appelé pour le renouveau du parti, capable d'une novuelle opposition qui le conduira à la victoire. Au terme de deux jours de débat, souvent vifs, le Conseil national a entériné les deux candidatures ainsi que celle du "troisième homme", Costas Skandalidis qui, lui, se présente comme le candidat de l'unité du parti.


M. Papandreou, analysant des raisons du double échec électoral du PASOK (2004 et 2007), a parlé de la situation du parti au début de sa présidence, mais a poursuivi par son autocritique, reconnaissant certaines erreurs de sa part, qu'il a dûment nommées, tout en détaillant par la suite sa conception pour que le parti revienne au pouvoir, insistant sur le triptyque identitaire - un parti populaire, progressiste et patriotique - que doit adopté le principal parti de l'opposition, un parti du centre-droit ayant des perspectives socialistes.

Si M. Papandreou a semblé résolu d'entreprendre de grands changements, tant dans la physionomie du parti que dans sa structure organisationnelle, il a fait référence à maintes reprises aux relations de l'économie et du politique, aux efforts faits pour contrôler et manipuler la politique en général à partir de l'économie, et en outre au rôle des médias, déclarant à ce titre "nous ne voulons aucun patron au-dessus de nos têtes".

Précisant une nouvelle tactique de l'opposition, le président du PASOK a proposé aux autres forces de gauche de participer à des commissions qui discuteraient des grands problèmes du pays, afin de faire obstacle à tout virage à droite, mais aussi de créer un forum permanent sur les divergences entre les formations politiques. Il faut, a-t-il dit, confirmer de nouveau l'unité en tant que condition préalable de la victoire mais aussi la vérité comme condition préalable de l'unité.

Au premier jour de cette session du Conseil national, l'absence de l'ancien premier ministre, Costas Simitis, a été plus que remarquée. Dans une lettre au président du parti, M. Simitis explique être convaincu que ces deux journées seront marquées par une forte polarisation et un report des responsabilités de l'échec des socialistes aux élections, où l'on cherchera à l'impliquer comme faisant partie du problème, écrit-il.


M. Papandreou accueille M. Venizelos au premier jour du conseil national du parti.

Pour sa part, le député et ancien ministre, Evanghelos Venizelos, et également candidat à la présidence du PASOK, a assuré dans son intervention qu'après le 11 novembre, date de l'élection du président du parti, le PASOK sera la formation politique la plus grande, la plus majoritaire et la plus collective depuis sa fondation.

Le PASOK que nous a légué Andreas Papandreou (son fondateur), a observé M. Venizelos, n'est plus le parti craintif et défaitiste des 38% des voix du 16 septembre 2007, il est le PASOK des 48% des élections de 1981 et des 47% de 1993, a notamment dit M. Venizelos.

Se référant à la situation après les élections au sein du parti, et après l'annonce de la remise au vote de la présidence par Georges Papandreou, l'ancien ministre a affirmé qu'il n'existe aucun risque de dissolution du parti, au vu notamment que la procédure de vote sera "comme il va de soi" une procédure démocratique.

A l'opposé de ce que le gouvernement prépare et aux premiers indices déjà apparus ces 20 derniers jours du second mandat de la Nouvelle Démocratie, M. Venizelos s'est dit confiant que la nouvelle opposition sera différente, puisque plus dynamique, responsable et programmée sans opportunités mesquines, et étant inspirée d'un sens des responsabilités nationale et institutionnelle, sans avoir aussi l'angoisse de gouverner mais étant mûr politiquement.

Intervenant à son tour, le secrétaire du Conseil national du PASOK, Nicos Athanassakis, a présenté les principales raisons de l'échec du PASOK, citant en premier des pertes du nombre de militants. Se référant à l'état du parti à partir de 2004, il l'a comparé à "une bicyclette ayant de nouvelles pièces de rechange mais les pneus dégonflés".

i-GR/ANA-MPA

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