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Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a adressé un message pour la fin de la violence, la manifestation de modération et l'existence d'un dialogue permanent, jeudi depuis Beyrouth, la ville qui pleure les victimes de l'attentat à la voiture piégée la veille ayant fait dix morts, dont le député anti-syrien, Walid Eido et de son fils, ainsi qu'un grand nombre de blessés, portant le bilan à 148 morts en quatre semaines de combats contre les activistes islamistes notamment autour du camp palestinien de Nahr al Bared. L'attentat a été également condamné par le chef de l'opposition grecque, Yorgos Papandreou.
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Tarek Mitri, a exprimé sa gratitude à la Grèce et à Mme Bakoyannis personnellement pour la poursuite de la solidarité apportée au Liban depuis le début de la crise l'été dernier et jusqu'à aujourd'hui.
Lors de la conférence commune des deux ministres des Affaires étrangères qui a eu lieu en présence du premier ministre libanais, Fouad Siniora, M. Mitri a salué la solidarité grecque depuis le début de la guerre, que ce soit par sa contribution à la garantie des frontières maritimes ou le soutien économique.
De son côté, Mme Bakoyannis a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, dont du député M. Eido, et à tout le peuple libanais et souligné que "notre message est clair et sincère: fin à la violence, modération, travail dur et dialogue constant".
Un appel resté sans effet, quatre soldats libanais étaient tués le lendemain, vendredi à l'aube, dans le nord du Liban dans les combats contre les activistes du Fatah al Islam autour du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al Bared.
Développant les lignes directrices de la politique étrangère grecque, Mme Bakoyannis a plaidé pour une action plus étendue et plus active de l'UE, en faveur des efforts complémentaires du Quartet, de la Ligue arabe et de toutes les parties impliquées, ainsi qu'en faveur de la poursuite et de l'intensification du dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Peu avant son départ pour Athènes, Mme Bakoyannis a eu une rencontre avec le leader du Parti du Front patriotique et chef des Maronites, le général Michel Aoun.
Déclaration du président du PASOK et de l'IS sur la situation au Liban
Le président du PASOK (opposition, socialiste) et de l'Internationale socialiste (IS), Yorgos Papandreou, a exprimé son abomination et sa condamnation face à l'attaque terroriste à Beyrouth, qui a coûté la vie au député, Walid Eido, à son fils et à huit autres personnes, et fait de nombreux blessés.
M. Papandreou a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, au peuple et au gouvernement libanais.
Parallèlement, M. Papandreou a condamné "toute tentative de déstabilisation du Liban, de l'unité du peuple libanais via des politiques d'assassinats ou autres actions terroristes", insistant que "nous confirmons notre engagement pour soutenir par tous les moyens la stabilité, la souveraineté et l'indépendance politique du pays".
Selon un communiqué du PASOK, M. Papandreou a eu jeudi soir un entretien téléphonique avec le SG de la Ligue arabe, Amr Moussa, en vue de la rencontre extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays arabes samedi au Caire, où seront évoqués les développements au Proche-Orient et en particulier la question palestinienne et le Liban. M. Moussa a informé M. Papandreou de la situation, alors qu'il a été également question de la coordination des initiatives entre l'IS et la Ligue arabe.
Plus tôt, M. Papandreou a eu un entretien téléphonique avec le président israélien nouvellement élu, Shimon Peres, qu'il a félicité pour son élection, alors qu'il a adressé un télégramme de félicitations à Ehud Barak, pour son élection à la présidence au Parti travailliste d'Israël.
i-GR/ANA-MPA