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La Grèce inquiète des positions de Sarkozy sur la Turquie. Télégramme de félicitations du premier ministre grec.

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Par iNFO-GRECE,

Au lendemain de la victoire de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles françaises, le premier ministre grec, Costas Caramanlis, a adressé un télégramme de félicitations dans lequel il insiste sur le caractère chaleureux des relations entre la Grèce et la France, alors que les médias grecs s'interrogent sur la divergence à propos de l'adhésion de la Turquie à l'UE, le nouveau président français s'étant déclaré hostile alors que la Grèce affiche un soutien constant à la candidature turque.

"Ces relations traditionnellement étroites de coopération et d'amitié entre nos deux pays seront plus encore renforcées et que nous aurons l'occasion de coopérer au niveau bilatéral et au sein de l'UE", écrit M. Caramanlis tout en soulignant ses bonnes relations personnelles avec le nouveau chef de l'Etat français ainsi qu'entre la ND (Nea Dimokratia) et le parti de M. Sarkozy.

Pour le ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, qui a noté "le discours politique clair" de Nicolas Sarkozy, le résultat des présidentielles en France marque "un retour des Français à la politique", et le désir de changement des Français.

Au cours d'une conférence de presse lundi, axée sur son programme de visite en Chine, et invitée à commenter la prise de position du prochain chef de l'Etat français sur la Turquie, le chef de la diplomatie grecque a répondu que toutes ces questions seront en discussion, affirmant que la Grèce reste ferme sur son point de vue, à savoir d'adresser un message à Ankara que ce pays doit "encourager les réformes, la démocratie et respecter les conditions préalables (posées par l'UE)".

A un journaliste qui insistait encore si la Grèce pouvait éventuellement réviser sa politique sur l'entrée de la Turquie en Europe, le ministre a déclaré que "la Grèce a une politique ferme, selon laquelle il serait bon que la région balkanique - y compris la Turquie - appartienne à l'UE. C'est cette politique que nous soutenons. Certes, nous ne mésestimons absolument pas les questions que peuvent se poser des gouvernements européens et leurs citoyens, mais toutes ces interrogations pourront être répondues au fil des années, et c'est ce qui compte".

A la question si le gouvernement s'interroge sur des influences possibles de la crise politique en Turquie sur les relations bilatérales et l'optique européenne de la Turquie, Mme Bakoyannis a rappelé que "la Grèce suit de prés les événements en espérant que le grand vainqueur sera la démocratie". "Nos intérêts et ceux des Chypriotes s'identifient avec l'optique européenne de la Turquie", a ajouté le ministre.

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, interrogé sur la position d'Athènes face à celle adoptée par Nicolas Sarkozy en ce qui concerne l'adhésion de la Turquie à l'UE, a souligné que "le gouvernement, par la voix de son premier ministre, s'est positionné à maintes reprises en faveur de l'orientation européenne de la Turquie".

i-GR/ANA-MPA

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