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Athènes réagit sèchement aux propos de Condoleezza Rice sur la question du nom de la FYROM

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a évoque jeudi 19 avril lors de l'ouverture des travaux de la session ministérielle de l'Organisation de la Coopération économique de la mer Noire (CEMN) à Belgrade, la question du nom de la FYROM et déclare qu'il est de l'intérêt de ce pays de régler ce problème en suspens avec la Grèce, pour des raisons de bon voisinage. Ce lundi, c'était au tour du Premier ministre, M. Caramanlis, de rappeler les thèses grecques.

M. Caramanlis s'est exprimé en marge de sa rencontre avec le Premier ministre slovène, Janez Jansa, en visite officielle en Grèce au début de la semaine. "Nous avons fait tout ce qui était nécessaire [pour trouver une solution, ndlr], mais l'autre côté reste intransigeante", a noté le Premier ministre grec.

Appelée a commenter le récent message du secrétaire d'Etat américain, Condoleezza Rice, à son homologue de la FYROM, Antonio Milososki, Mme Bakoyannis a répondu sèchement que "chacun a le droit de rappeler sa position et de formuler ses espérances", mais que "ceci dit, les positions de la Grèce sont bien connues, acquises et partagées par ses amis et partenaires", tout en soulignant "qu'en dernière analyse, ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont des frontières communes avec la FYROM, mais la Grèce, il est donc de l'intérêt de Skopje de régler avec nous ses différends".

Depuis l'éclatement de la Yougoslavie, l'ancienne république yougoslave de Macédoine est reconnue internationalement sous l'acronyme anglais FYROM (Former Yugoslavian Republic of Macedonia), la Grèce s'opposant à l'appellation Macédoine qu'elle considère comme une usurpation du nom de sa province homonyme et de son patrimoine historique. Condoleezza Rice avait envoyé la semaine dernière une lettre à M. Milososki - où la FYROM est mentionnée simplement comme "Macédoine" - dans laquelle elle rappelait l'attachement des Etats-Unis à la recherche d'un accord avec la Grèce pour une appellation communément acceptable, mais que cela ne constituait pas un obstacle pour l'adhésion de ce pays dans l'OTAN, alors qu'une des armes de la Grèce pour faire pression à son voisin du Nord est l'usage de son droit de veto en cas d'adhésion à l'OTAN.

i-GR/ANA-MPA

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