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Fracture entre les grands et les petits partis en Grèce après le NON français

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Par iNFO-GRECE,

Le "non" des électeurs français au Traité constitutionnel européen dimanche a engendré des réactions variées en Grèce. Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a fait lundi matin une déclaration dans laquelle il insiste que "le verdict du peuple français, comme d'ailleurs de tout peuple, est respectable tout en précisant que ce résultat référendaire constitue un événement qui doit tous nous interpeller".


M. Caramanlis a encore fait remarquer que "nous ne devons pas oublier- et nous ne l'oublions pas- que la marche vers l'achèvement européen n'a jamais été sans obstacle" ajoutant "l'Union européenne a réussi, entre les crises et les oppositions, à progresser et à présenter une réalisation unique dans l'histoire, en faveur de la paix, de la démocratie et du bien-être des peuples".

Le Premier ministre a conclu que "cet effort ne s'arrête pas là, notre perspective reste l'intégration européenne, les procédures prévues pour sa ratification par les autres Etats-membres ne sont pas encore achevées, elles doivent continuer normalement comme prévu".

La présidente du Parlement hellénique, Anna Psarouda-Benaki depuis le Japon, où elle est actuellement en visite officielle, a dit "qu'il s'agit d'un événement fâcheux pour l'évolution de l'intégration européenne" tout en ne manquant pas de souligner "que c'est prioritairement un problème français et non pas européen, que la France devra tenir compte des conséquences de ce vote".

Le PASOK (parti socialiste) a, de son côté, déclaré par la voie de son conseiller politique en politique étrangère, Christos Papoutsis, que "l'UE, avec le "non" français entre dans une période de profonde interrogation, mais la marche vers l'intégration européenne doit continuer".

Le président du PASOK, Georges Papandreou, a évoqué, lui, la nouvelle situation politique un peu plus tard dans la journée dans son adresse à l'assemblée départementale de Ioannina.

"Si nous disons non à la Constitution de l'UE nous effectuerons un retour en arrière vers le Traité de Nice qui n'inclut pas certaines clauses comme celle de la solidarité qui garantit l'aide économique et militaire de l'UE aux Etats qui sont attaqués, qui n'accorde pas au Parlement européen le rôle que nous voudrions qu'il ait, et qui ne garantit pas la plus forte politique étrangère à l'UE ni l'institution d'un ministre des Affaires étrangères de l'UE", a affirmé M. Papandreou.

Selon M. Papandreou, le "non" de la France ne s'adresse pas à l'élargissement de l'UE, "car alors nous aurions une déstabilisation et des problèmes à Chypre".

Pour sa part, le parti communiste grec (KKE) estime au contraire que le résultat est un vote contre le chômage, le manque d'emplois, la destruction des droits sociaux, la pauvreté et la vie chère, c'est-à-dire la politique antipopulaire de l'UE et de ses gouvernements.

Enfin, le président de Synaspismos (gauche radicale) se félicite lui aussi du NON français décalrant qu'il faut "saluer la naissance de la conscience sociale d'une Europe qui est à la recherche de droits du travail et de paix et résiste à l'UE actuelle de la bureaucratie et des nantis".

i-GR/ANA

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