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Décès de Charilaos Florakis, une figure historique du communisme grec

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Par iNFO-GRECE,

La direction du Parti communiste de Grèce (KKE) a annonce lundi que la dépouille de son président honoraire, Harilaos Florakis, décédé dimanche soir à l'âge de 91 ans, sera exposée mardi 24 et mercredi 25 mai au siège du KKE à Perissos, afin que le public puisse se recueillir. Un dernier hommage lui sera rendu mercredi 26 à 18h dans la cour intérieure du siège du comité central du KKE.


M. Florakis avait exprimé par écrit ses dernières volontés, où il cite notamment "je n'appellerai pas cette missive testament, car je n'ai rien à léguer, j'ai laissé tout ce que j'avais au Parti, au Parti au KKE avec ses symboles bien connus, à son idéologie marxiste-leniniste, à son programme et à ses valeurs".

M. Florakis sera inhumé jeudi 26 mai dans son village natal en Thessalie.

Le porte-parole du gouvernement, Theodore Roussopoulos, a exprimé lundi "la tristesse du gouvernement pour la perte de Harilaos Florakis, une des grandes personnalités qui ont marqué par leur vie et leur oeuvre la marche du pays dans la deuxième moitie du XXe siècle", et a adressé les condoléances du gouvernement à la famille et aux camarades du défunt. M. Roussopoulos a également ajouté que le Premier ministre, Costas Caramanlis, se rendra mercredi à Perissos.

Né en 1914 à Karditsa (Grèce centrale), Harilaos Florakis a rejoint très vite dès son adolescence, à l'age de 16 ans, les rangs des Jeunesses communistes, pour devenir membre du KKE en 1941 et avoir une contribution active dans la lutte contre les forces d'occupation pendant la Deuxième Guerre mondiale, en rejoignant en 1943 les rangs de l'ELAS (Armée populaire de libération grecque). Mobilisé pendant la guerre civile grecque de 1946 à 1949, il fuit avec ses compagnons de lutte en URSS et en Roumanie, avant de regagner clandestinement la Grèce en 1954. Condamné pour espionnage en 1960, il est emprisonné jusqu'en 1966, alors qu'un an plus tard il est à nouveau arrêté par la Junte des Colonels, parvenant à s'évader en 1972 et fuir à l'étranger.

Avec le rétablissement de la démocratie en Grèce en 1974, Harilaos Florakis est élu pour la première fois député de la 2e circonscription d'Athènes, alors que depuis octobre 2002 et jusqu'en 1989 il est reconduit dans ses fonction de SG du Comité central du KKE, avant de devenir en avril 1989 président de la Coalition des forces de gauche et de progrès, une fonction qu'il quittera en 1991 après la scission de cette alliance de forces politiques de gauche.

En décembre 1991, et après avoir apporté son plein soutien à la majorité du Comite central du KKE et avoir soutenu fermement l'élection du nouveau SG du Parti, Aleka Papariga, il est élu unanimement président honoraire du KKE.

i-GR/ANA
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