Aller au contenu principal

Grèce – Russie : une amitié réaffirmée à l'occasion du voyage du Premier ministre grec.

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, s'est entretenu pendant plus d'une heure jeudi à Moscou débordant sur le programme officiel avec le Président russe, Vladimir Poutine. "Nous considérons la Grèce comme notre plus étroit partenaire et collaborateur en Europe, et je tiens à souligner que nos relations ont toujours été bonnes", a déclaré M. Poutine, qui a accueilli très chaleureusement M. Caramanlis.


A la fin de l'entretien et avant les discussions des deux délégations officielles, M. Caramanlis a fait référence à la collaboration greco-russe et au cadre des accords qui lient les deux pays, en affirmant que "la collaboration greco-russe est, ces dernières années, en pleine expansion" et que "nous avons crée un vaste ensemble conventionnel afin de faciliter nos relations futures".

En ce qui concerne la politique étrangère, M. Caramanlis s'est félicité que la Grèce et la Russie ont "des approches voisines, voire identiques, sur les questions internationales" et qu'elles "sont appelées à jouer un rôle essentiel quant au maintien de la paix et de la stabilité dans les Balkans et en Méditerranée orientale". "Nos pays ont un intérêt commun au respect de la légalité et des traites internationaux", a-t-il dit.

Répondant ensuite à M. Poutine qui avait qualifie la Grèce de partenaire stratégique pour la Russie, M. Caramanlis a déclaré que cela "est prouvé par le niveau de nos relations et je considère que c'est un paramètre constant de toute notre politique étrangère".

Le Premier ministre grec et le Président russe ont conclu leur entretien par la signature de trois accords. MM. Caramanlis et Poutine ont signe en outre deux déclarations communes, l'une sur la lutte contre le terrorisme, l'autre sur l'approfondissement de l'amitié et de la coopération entre les deux peuples et, enfin, un programme commun d'action pour 2005-2006.

La collaboration économique a constitué bien sûr un des dossiers prioritaires de l'agenda des entretiens, M. Poutine affirmant à ce sujet que "sur la base de ces accords, nous pourrons dynamiser nos relations économiques et culturelles de façon à agir plus efficacement sur la scène internationale", tout en soulignant que le domaine de l'énergie est la clé de cette collaboration. M. Poutine a en effet assuré que la Russie est prête à fournir du gaz naturel et à participer au développement du secteur énergétique de la Grèce, mais sans toutefois faire référence spécifiquement au gazoduc Bourgas-Alexandroupolis.

M. Caramanlis, qui s'est félicité de ces entretiens "amicaux et fructueux", a souligné avoir fait avec M. Poutine le constat de grands progrès en matière de collaboration politique, énergétique, de sécurité et de culture, mais renchéri qu'il existe encore une importante marge d'amélioration des relations économiques bilatérales, en particulier dans le secteur du tourisme.

En ce qui concerne la question chypriote, M. Caramanlis a rappelé la position traditionnelle de la Grèce, soulignant que "le gouvernement grec apprécie la position constante sur Chypre de la Russie, fondée sur les résolutions de l'ONU et le respect du droit international" et que "ces éléments constituent les axes fondamentaux de la politique étrangère grecque".

M. Caramanlis a également déclaré que la Grèce collaborera dans cet esprit avec la Russie également au sein du Conseil de sécurité, puisqu'elle y siégera pour deux ans comme membre non permanent à partir de janvier, et en ce qui concerne les Balkans occidentaux, le Premier ministre a annoncé que ses estimations et celles de son interlocuteur ont coïncidé pour constater que "la situation n'a pas été stabilisée en profondeur et que des dangers persistent".

M. Caramanlis a ensuite fait référence à la coopération au sein de l'Organisation de la Coopération économique de la Mer noire (CEMN), dont la Grèce assure actuellement la présidence tournante, et a insisté, en citant l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis, sur la volonté commune de promouvoir ce plan et que le mémorandum soit signé le plus rapidement possible.

En ce qui concerne en outre les relations Russie-UE, M. Caramanlis a affirmé que la Grèce a oeuvré pour leur approfondissement et il a souligné que l'intégration européenne ne peut se faire sans stimuler cette relation de complémentarité entre les deux parties dans tous les domaines.

M. Caramanlis a également condamné encore une fois le terrorisme international et exprimé son ferme soutien à la Fédération de Russie et à son combat pour préserver les vies de ses citoyens.

De son côté, M. Poutine avait lui aussi fait référence précédemment à la lutte contre le terrorisme et à la Déclaration relative signée par les deux parties et a déclaré que l'application de cet accord contribuera à la stabilité et à la coexistence pacifique en Europe.

Soyez le premier à noter cet article