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Messe pleine d'émotion à Paris pour les ''patries perdues''

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Par iNFO-GRECE,

La messe de requiem pour les patries perdues - mnémosynon aux réfugiés grecs de l'Asie mineure, de la Thrace, du Pont Euxin, d'Epire et de Chypre - célébrée par le métropolite Emmanuel, dimanche à la petite église de Saints Constantin et Hélène dans le 9e arrondissement de Paris, a réuni plus de 200 personnes dans un climat chargé d'émotion et de souvenirs. Des représentants de l'ambassade de Grèce en France et des communautés grecques et chypriotes ont honnoré par leur présence la cérémonie.

Dans toutes ces régions prospéraient jadis des communautés grecques avant que les guerres, les pogroms ou encore des accords d'échanges de populations ne les mettent sur les routes de la diaspora. Mgr Emmanuel a évoqué très ému la désolation dans laquelle se trouvent aujourd'hui les églises orthodoxes dans ces régions abandonnées après le départ des populations grecques. Dans plusieurs villages de la Thrace orientale ou en Asie mineure, les églises n'ont plus de toiture alors que d'autres sont transformées en étables et en granges, a dit le métropolite grec et représentant du Patriarcat œcuménique de Constantinople en France.

L'initiateur de l'idée de cette commémoration, le docteur Thomas Efthymiou, lui-même descendant d'une famille venant des régions aujourd'hui sous souveraineté turque, a rappelé comment le noyau des communautés grecques en France est issu de cet exode de l'Asie mineure après la catastrophe de Smyrne en 1923. D'ailleurs l'église de Saint Constantin et Hélène où avait lieu le Mnémosynon/Requiem a été construite par les premiers réfugiés qui arrivèrent à Paris.

C'est, il y a dix ans, que M. Efthymiou s'est donné pour mission d'organiser une telle commémoration, lorsqu'à l'occasion d'un voyage à Athènes où il assiste à une cérémonie devant la tombe du soldat inconnu, il constate le peu de représentation des populations issues de l'Asie mineure alors même qu'une bonne partie de la banlieue de la capitale grecque est formée par des réfugiés ou des populations échangées. L'idée d'un requiem pour les patries perdues était née et elle est célébrée depuis chaque année dans l'Eglise de Saint Constantin et Hélène, dont le dernier témoin parmi ses fondateurs ne fut autre que le père de M. Efthymiou. Un devoir aussi envers la mémoire de son père, comme il dit.

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