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Cérémonie émouvante pour la commémoration du séjour parisien de Konstantinos Karamanlis

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Par iNFO-GRECE,

Le maire du 16e arrondissement parisien, Pierre-Christian Taittinger, a apposé mardi matin une plaque commémorative en l'honneur de l'ancien Président de Grèce, Konstantinos Karamanlis, à l'entrée de l'immeuble du 21 bd Montmorency, où l'homme d'Etat grec a vécu durant les onze ans de son auto-exil, de 1961 à la chute de la dictature des colonels en Grèce en 1974. Les différents intervenants qui ont évoqué la mémoire de M. Karamanlis lors de la réception qui a suivi à la Mairie du XVIe ont souligné la clairvoyance de l'éthnarque grec et la profondeur de son engagement européen.

 

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Achiléas Karamanlis pose fier
devant l'entrée de l'immeuble
où son frère Constantin a vécu
les onze ans de son exil

Evoquant le souvenir de l'ancien Président grec, son frère et ancien ministre, Achiléas Karamanlis, qui avait été le lien et la source d'information privilégiée de Constantin durant son long exil, avec beaucoup d'émotion et de nostalgie, a parlé de cette époque "chargée de responsabilités et de déceptions mais aussi de joies". Achiléas Karamanlis a fait part de tout sa reconnaissance à la Mairie du XVIe pour son initiative ; "ainsi je prends conscience que la mémoire de mon frère demeure vivante et toujours en éveil. Une initiative devant laquelle, en tant que Grec et membre de la famille, je ressens de la fierté", a-t-il dit.

"Le séjour de Karamanlis à Paris s'est achevé il y a trente ans, la nuit du 24 juillet 1974, avec le voyage nocturne à bord de l'avion affrété spécialement par le Président Valéry Giscard d'Estaing, quand le peuple grec l'a appelé à conduire la nouvelle mission, de restaurer la démocratie en Grèce. Ensuite, le rythme rapide de la marche de la Grèce vers l'Europe a impressionné les nations de l'Europe. Karamanlis, dépassant les réticences de son camp et l'opposition de ses adversaires, pensait que l'Europe était le chemin vers la sécurité nationale et la prospérité sociale qui attendait son peuple", a conclu Achiléas Karamanlis.

Le représentant du gouvernement français, ministre délégué aux libertés locales, Patrick Devedjian, rendant "hommage à un citoyen de l'Europe", a souligné la contribution de Konstantinos Karamanlis dans l'établissement des liens profonds entre la Grèce et la France. Le professeur Georges Prevelakis au nom de la Fondation Karamanlis a remercié les représentants de la Mairie et du gouvernement français pour leur initiative et, rappelant aussi la récente appellation d'une Salle Karamanlis au Parlement européen, il a estimé que "le moment est venu de faire dans le monde la pensée de Karamanlis et à travers lui l'exemple de la Grèce qui a su surpasser ses problèmes à l'issue de la guerre".

 

"La contribution de Karamanlis, un cas exceptionnel dans l'histoire récente de la Grèce", a dit encore M. Prevelakis, "a été décisive pour créer le miracle politique et économique grec", seul pays dans la région à se distinguer par la maturité de son régime démocratique et par sa vitalité économique. "Un cas, qui peut servir d'exemple à tous les nouveaux pays qui cherchent leur voie aujourd'hui".

 

La cérémonie s'est déroulée en présence de membres de la famille, des représentants de la communauté hellénique de Paris, et des nombreuses personnalités où on pouvait distinguer l'ambassadeur de Grèce en France Dimitris Karaïtidis (ci-dessus), l'ambassadeur de Grèce auprès de l'Unesco Vassilis Vassilikos (photo de droite), le directeur de la Fondation Konstantinos Karamanlis Konstantinos Svolopoulos, le recteur de la Sorbonne et Président de l'Université de l'Europe Hélène Ahrweiler-Glykatzi (ci-dessus), ou encore l'Académicienne Jacqueline de Romilly (photo de droite).

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