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Un syndicaliste convoqué pour participation à l'organisation 17N

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Par iNFO-GRECE,

Giannis Serifis, un syndicaliste connu, a été convoqué pour dimanche prochain par le juge d'instruction chargé de l'affaire de l'organisation terroriste "17 Novembre", L. Zervompeakos. Auparavant plusieurs autres membres présumés de la 17N doivent être entendus, dont Théologos Psaradellis, dont un membre de la famille déclare à iNFO-GRECE qu'il n'a participé "à l'expropriation d'une banque" que contre rémunération afin de pouvoir éditer l'œuvre d'un théoricien grec du trotskisme.

Giannis Serifis, émigré grec en Allemagne, était connu pour son opposition à la junte des colonels. A la chute de la dictature en 1974, il retourne en Grèce où il travail à l'usine de… l'allemand AEG et où il organise la cellule syndicale. Mais en 1977, il est accusé de la tentative d'incendie de l'usine AEG à Rentis, banlieue d'Athènes, tandis que la police le soupçonne d'avoir appartenu à l'ELA (Lutte Populaire Révolutionnaire), une organisation qui aurait durant une certaine période travaillé de concert avec la 17N. Sa détention pendant 18 mois avait ému la gauche grecque et le Pasok avait pris sa défense. Son acquittement en a fait une légende vivante de l'extrême gauche grecque et un équivalent de Lesperoglou, un autre activiste de la gauche grecque, condamné à plusieurs reprises et chaque fois relaxé en appel.

Giannis Serifis avait été mis en cause par son cousin Paul, arrêté, lui, en tant que membre de la 17N. Selon Paul Serifis, ce serait son cousin Giannis qui l'aurait recruté et mis en contact avec le chef présumé de la 17N, Giotopoulos ; selon le même témoignage Giannis Serifis aurait également participé à l'assassinat du chef de la CIA dans la région, Richard Welch en 1975. Des accusations que Paul a rétractées quelques jours plus tard et que Giannis avait aussitôt démenties. Mais, d'autres membres ayant avoué leur participation à la 17N, dont les deux frères Christodoulos et Savvas Xiros, ont mis en cause Giannis Serifis dans leurs dépositions. Savvas qui pretend avoir été recruté par Giannis Serifis, l'aurait rencontré pour la première fois plusieurs années avant d'entrer dans l'organisation 17N lors d'un dîner chez son oncle Argyris Tsakalias, un prêtre orthodoxe dissident qui avait mis en place une organisation para-ecclésiastique vers le milieu des années 60.

G. Serifis doit répondre dimanche prochain aux accusations de membre d'une organisation terroriste et de participation à assassinat.

Psaradellis fait le guet pour 1500 euros !

Auparavant, le juge d'instruction doit entendre Vassilis Tzortzatos et Theologos Psaradellis. Tzortzatos aurait admis sa participation à plusieurs assassinats dont celui de Pavlos Bakoyannis, journaliste et député du parti de Nea Dimokatia et époux de Dora Bakoyannis élue maire d'Athènes le week-end dernier.

Psaradellis est, lui, connu pour son militantisme dans les mouvements trotskistes grecs. Son opposition au régime des colonels l'a amené à s'exiler en France durant la dictature. Il est accusé de participation dans le brigandage d'une banque et d'un bureau de la Poste, qu'un des membres de la 17N, Christodoulos Xiros, attribue à l'organisation. Un membre de la proche famille de Theologos Psaradellis dans une communication avec iNFO-GRECE a raconté que Psaradellis a effectivement avoué sa participation "à l'expropriation" d'une banque, mais seulement en tant que "guetteur". Ce serait une tâche acceptée à l'instigation d'un autre militant de l'extrême gauche connu sous le nom de "Yannakis" contre la somme de 500.000 drachmes (environ 1530 euros), une somme qu'il comptait investir dans l'édition d'un livre de Pantelis Pouliopoulos, un théoricien du trotskisme grec – Psaradellis maintenant une imprimerie à son retour en Grèce en 1974 avec le rétablissement de la démocratie. Psaradellis a en outre nié devant le juge d'instruction toute implication dans l'organisation 17N et dans les actions attribuées à l'organisation. Selon sa famille, il n'aurait même pas reçu la somme promise, puisqu'il aurait demandé à rompre avec ses camarades, dès qu'il eut compris son erreur.

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