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A l'approche des élections municipales, les sondages mettent de l'ambiance

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Par iNFO-GRECE,

A quelques semaines des élections municipales les sondages ont repris du service -qu'ils n'ont jamais abandonné- mais, cette fois, ils deviennent l'occasion pour élever d'un cran le ton de la confrontation entre la majorité gouvernementale et l'opposition. Des élections que le parti socialiste aborde en mauvaise posture, l'opposition conservatrice étant à peu près assurée de reconquérir les trois premières villes Athènes, le Pirée et Thessalonique.

Selon le sondage de l'institut V-RPC, publié au journal Ta Nea ce week-end, la fille de l'ancien Premier ministre et ex-Président de Nea Dimokratia (droite), Dora Bakoyannis candidate à la mairie d'Athènes récolte 38,2% d'opinions favorables à la question du meilleur maire-candidat. Son rival au Pasok (Parti socialiste) Christos Papoutsis, ancien ministre de la Marine marchande, est considéré comme le meilleur candidat par 18,1% des personnes interrogées. Les autres candidats sont Giannis Dimaras (10%), Fotis Kouvelis (5%), Spyros Chalvatzis (3,1%), Makis Voridis (0,5%) et Artemis Anapliotis (0,3%).

Un autre sondage de Cappa Research donne aussi une nette avance à Nea Dimokratia dans les grandes villes. Au Pirée son candidat Christos Agrapidis récolte 47,1% des préférences des futurs électeurs interrogés, loin devant le candidat du Pasok Manolis Betiniotis (18,1%). MM Dritsas et Tzatzanis candidats respectivement de Synaspismos (communistes réformateurs) et du Parti communiste se situent à 6,7% et à 3,6% des préférences.

Moins spectaculaire l'avance du candidat de la droite à Thessalonique mais une différence de 20 points tout de même avec le candidat socialiste. Vassilis Papageorgopoulos est le candidat préféré de 49,6% des électeurs interrogés contre 29,4% pour Spyros Vougias. Les candidats de Synaspismos et du KKE (Parti communiste) sont à 5% et à 3,7% respectivement.

Au niveau des nomarchies, équivalant aux préfectures (les préfets en Grèce sont élus), malgré la nette avance des candidats de la droite aux mairies d'Athènes et de Pirée, le candidat socialiste à la super-préfecture d'Athènes-Le Pirée, Fofi Gennimata, fille de l'ancien ministre Giorgos Gennimatas (37%), est en avance sur le candidat soutenu par Nea Dimokratia, Giannis Tzannetakos (12,1%), ancien directeur général de la radio-télévision publique et réputé proche du… Premier ministre socialiste Costas Simitis (sondage V-PRC).

Comme si les sondages sur les candidats aux mairies et ceux sur les futurs nomarques ne suffisaient pas, un sondage commandé par Nea Dimokratia sur… les législatives de 2004 a fini par mettre le feu aux poudres. Selon le sondage réalisé par MRB, 37,2% des électeurs interrogés déclarent leur intention de voter pour Nea Dimokratia contre 30% pour le Pasok. Le parti communiste (KKE) se trouve à 5,5% des intentions de vote, es communistes réformateurs (Synaspismos) 3,3%, DHKKI (gauche socialiste) 2,2% et non-décidés 14%. Le Président de Nea Dimokratia, Costas Karamanlis, finit par devancer également Costas Simitis à la question du "meilleur Premier ministre", question à laquelle l'actuel Premier ministre résistait jusqu'ici.

A la question "qui gagnerait les élections législatives si elles avaient lei dimanche prochain", 57,8% des personnes interrogées répondent Nea Dimokratia contre seulement 28,3% qui croient à une victoire du Pasok.

La réaction du gouvernement n'a pas tardé et elle est arrivée par la déclaration du port-parole Christos Protopapas qui dénonçait "le truc communicationnel", qualifiant le sondage de "non valable puisque commandité à un institut proche de la firme qui a la charge de la campagne publicitaire de Nea Dimokratia". Pour le ministre de la Culture Evangelos Venizelos "des sondages sur les élections nationales en milieu de la campagne pour les municipales sonnent étrange".

A son tour le porte-parole de Nea Dimokratia Theodoros Roussopoulos a défendu "l'indépendance d'un institut dont l'autorité est établie". Pour M. Roussopoulos, "le gouvernement s'ébahie parce que ce sondage comme ceux publiés depuis deux ans ne lui sont pas favorables", faisant remarquer que son parti "n'avait pas daigné se plaindre en public des sondages sur la super-préfecture d'Athènes-Le Pirée qui les derniers jours ont inondé les médias et dénoncer les relations préférentielles que les deux instituts entretiennent avec le Pasok et avec un Ministère bien connu".

En attendant l'issue du match, c'est sur Internet que les opérateurs des médias ont cru trouver la poule aux œufs d'or. Pas moins de trois sites se sont spécialisés aux élections espérant attirer les bandeaux publicitaires et autres pages personnels des nombreux candidats locaux. L'OTEnet, filiale de l'opérateur historique des télécommunications propose grelections.gr, les deux agences de presse (macédonienne et athénienne) proposent elections2002.gr, tandis qu'un groupe indépendant a hérité de l'officiel elections.gr. Mais si les candidats se bousculent pour figurer en bonne place sur les listes des partis peu nombreux sont ceux qui ont misé leur tête contre une bannière sur le Net.

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