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Le Premier ministre grec confirmé à la tête du parti socialiste

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Par iNFO-GRECE,

Après avoir fait comprendre qu'il ne tolérerait moindre fausse note durant la Convention du Pasok, le parti socialiste grec au gouvernement, le Premier ministre, M. Simitis, était resté l'unique candidat à sa succession. Les quelques 6.000 congressistes viennent de le confirmer à la Présidence du Pasok avec 71,16% des votes au terme de trois jours de "débats". En toute logique, un réaménagement de la composition du gouvernement devrait avoir dans la dernière semaine du mois d'octobre.


Dans les semaines qui ont précédé la convention, M. Simitis avait fait de sa candidature unique l'expression de l'unité du parti. La convention avait été convoquée en juin dernier après qu'une fronde interne demandant plus d'ouverture aux instances du parti venait fragiliser le Premier ministre dont la popularité était à l'époque au plus bas. La convention du parti se devait donc d'être un message aussi bien à l'intérieur du parti qu'à l'extérieur ; la vie économique du pays était en suspens depuis plusieurs mois et aucune grande décision n'était prise en attendant les nouveaux rapports de force entre les différentes tendances au sein du parti.

Les uns après les autres, les prétendants à la succession de M. Simitis ont fini dans la crainte d'élections anticipées par se rallier derrière le Premier ministre en renonçant à se présenter candidats à la présidence du parti et en se contentant d'une course pour le poste du Secrétaire général. "Je vous remercie pour la reconnaissance de mon œuvre, pour votre confiance à ce que je continue à diriger les efforts de tous pour la réalisation de nos objectifs, pour le mandat clair et fort que vous m'avez donné", a conclu M. Simitis dans son dernier message à la Convention.

M. Simitis sort ainsi renforcé de l'épreuve, avec un score supérieur à sa précédente élection mais le taux élevé de votes blancs (27%) est un avertissement pour le malaise qui règne au sein du parti. "Après la Convention aucune introversion, aucun coudoiement personnel n'est justifié", a averti M. Simitis à l'issue des résultats dimanche soir.

Même si M. Simitis devrait tenir compte des nouveaux rapports de force entre les barons du mouvement socialiste grec dans la recomposition du gouvernement qui devrait intervenir à la fin du mois, la grande erreur serait de faire du gouvernement un jeu de monopoly du pouvoir et d'ignorer les enjeux internationaux auxquels la Grèce est appelée à faire face.

La stabilisation des risques politiques et militaires dans les Balkans en est un, l'adhésion de Chypre à l'Union européenne dès l'année prochaine en est un autre sans compter de l'harmonisation européenne de l'économie et du social qui passe par une reforme en profondeur de l'administration. Or, sur ces terrains, la "Grèce forte" que M. Simitis appelle de ses vœux tarde à se manifester.

L'absence de grandes personnalités de la mouvance socialiste européenne - même si occupées par l'actualité internationale - témoigne de l'isolement du pouvoir grec dans ses relations extérieures ; en contre-point, la présence d'un Yasser Arafat et du Premier ministre albanais aux premières loges de la Convention créait une image orientaliste et tiers-mondiste qui contrastait avec la modernité européenne.

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