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Terrorisme : la Grèce visée par l'avertissement Bush

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Par iNFO-GRECE,

La Grèce est concernée par la déclaration de guerre de George W. Bush contre le terrorisme, estime l'ambassadeur des Etats-Unis à Athènes, Tomas Miller dans une interview publiée dans l'édition dominicale du quotidien athénien To Vima. Avec l'organisation du "17 novembre", dont aucun membre n'a jamais été inquiété, la Grèce occupe toujours une triste place dans la carte des Etats hébergeant une organisation terroriste indigène.

 

"La '17 novembre' doit se faire du souci; elle aurait dû se faire du souci depuis longtemps", avertit l'ambassadeur américain, laissant entendre que cette organisation est visée par la déclaration de guerre contre le terrorisme mondial. M. Miller en appelle à la coopération de la Grèce avec les Etats-Unis pour le démantèlement de la "17 N". Issue de mouvements radicalisés du soulèvement des étudiants de polytechnique contre la junte militaire en 1972, l'organisation a longtemps été soupçonnée d'être protégée par des complicités proches du pouvoir socialiste et des milieux éditoriaux de la gauche grecque.


Carte des ennemis potentiels des Etats-Unis publiée par le Figaro du 13/9/01 à partir des élements du Département d'Etat américain

Responsable de plusieurs attentats meurtriers contre des hommes politiques grecs et des intérêts américains en Grèce, le démantèlement de la '17 N' est devenu une priorité de la politique américaine dans la région. Tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir en Grèce depuis quinze ans ont été systématiquement l'objet de pressions américaines et étaient mis au pied du mur devant l'inefficacité des enquêtes. Aucun attentat élucidé jusqu'ici, aucun suspect arrêté.

Loin de se satisfaire des mesures prises en matière de sécurité, y compris celles mise en place en concertation avec les experts américains, les Etats-Unis exigent l'arrestation et le jugement des coupables des attentats où plusieurs diplomates américains figurent parmi les victimes. Mais l'Ambassadeur des Etat-Unis rappelle surtout aux grecs leur obligation par rapport à leurs propres victimes "je n'oublie pas que la plupart des victimes, ce sont des grecs", souligne-t-il dans son interview.

Alors que l'Allemagne a fini par démanteler la Fraction Armée Rouge de Baader Meinhof, la France a défait l'organisation des groupes autonomes d'Action Directe, l'Italie a arrêté les principaux responsables des Brigades Rouges, la Grèce reste le seul pays à héberger un groupe terroriste indigène de contestation politique sur son territoire. Cela ne veut pas dire que le terrorisme a disparu des pays occidentaux et il est désormais de notoriété publique que les organisations fondamentalistes de l'Islam disposent de réseaux actifs aussi bien en Angleterre, en France ou en Allemagne ; un terrorisme importé et s'appuyant sur la misère de l'immigration qui a prouvé qu'il peut être autrement plus dangereux que les groupuscules extrémistes d'une poignée de militants. Il n'en demeure pas moins que cela fait une honteuse tâche noire de savoir des citoyens grecs impliqués dans le terrorisme et de constater l'inefficacité d'un Etat d'en venir à bout.

Concernant, les Jeux Olympiques de 2004 qui doivent avoir lieu à Athènes - autre point clé de l'interview - l'ambassadeur des Etats-Unis a estimé qu'à la lumière des derniers événements, il pèse un risque accru au niveaux des JO d'hiver de Salt Lake City, mais il s'est montré confiant quant à la tenu des JO d'Athènes tant que la coopération internationale contre le terrorisme contribuera à la meilleur sécurité possible.

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