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Nikos Aliagas : un grec pour le lancement de Star Academy

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Soumis par iNFO-GRECE le
Show-biz
Dans les coulisses de la première Star Academy avec Nikos
Nikos sur le plateau de Star Academy

Dans à peu plus d'une demi-heure Star Academy, la nouvelle émission de variétés de TF1, va commencer. Mais pour l'instant, il n'est que 20h10 aux studios d'Aubervilliers, en bordure du périphérique parisien, et rien ne laisse présager l'effervescence qu'on imaginait en arrivant. Tout juste une poignée de jeunes se pressent à l'accueil pour s'assurer d'une place sur les estrades du public.

Sur le plateau, quelques techniciens s'affairent ici et là, la femme de ménage passe tranquillement un dernier coup de balai. La porte pharaonique par où toute à l'heure les stars en herbe vont faire leur entrée ne fait que rajouter à cette étrange ambiance d'attente. On sent que quelque chose va se passer mais pour l'heure rien ne se passe. Ambiance cool, décontractée.

Seul le son du JT de 20h00 diffusé sur les haut-parleurs du studio rappelle que nous sommes sur TF1. Pas d'images, les deux écrans géants qui se trouvent de chaque côté du décor diffusent les images figées des statues emblématiques de Star Academy qui… jouxtent à quelques pas de là.

Malgré la pression, Nikos reste étonnement disponible

A 20h15 Nikos se pointe dans les coulisses du plateau. A partir de maintenant, tout va s'accélérer. Le temps de saluer ses collaborateurs, de serrer la main de quelques amis, et une nuée hétéroclite de techniciens en jean et tennis, d'hôtesses d'accueil dans les tailleurs impeccables, d'attachés de presse, de maquilleuses, de scripts, d'assistants vont tout à coup s'affairer autour de la vedette de la soirée et envahir petit à petit le plateau pendant que les gradins du studio commencent à se remplir. "Ca va ?", lui demande quelqu'un. "Maintenant, ça va. Le plus dur n'est pas ici, c'est dans les répétitions", lui répond Nikos, étonnement disponible.

En moins d'un quart d'heure, le studio est plein, un assistant à juste le temps de donner quelques consignes au public, le silence est fait et voilà Nikos qui prend au milieu de ce remue-ménage l'antenne en directe. Le journal de 20h00 approche à sa fin, "et nous passons l'antenne à Nikos Aliagas qui va nous présenter le déroulement de la soirée sur TF1 avec Star Academy", les hauts parleurs diffusent l'invitation de Thomas Hugues, le présentateur du JT. L'intervention dure moins d'une minute. Puis, un nouveau repli jusqu'à 20h50, l'heure du grand direct : un tunnel de 2 heures avec juste le temps de deux coupures publicitaires pour respirer.

L'assistant chargé du public n'a pas à prier les jeunes qui s'impatientent sur les gradins à soutenir l'animateur grec. Le contraire, il cherche à calmer leur ardeur. Nikos vient auprès d'eux, s'amuse, joue à la rock star, s'élance, saute, se… rassure avant l'heure zéro. Car derrière son calme olympien, l'homme est un grand anxieux. Meilleur second rôle dans Union Libre, l'émission de Christine Bravo sur la chaîne concurrente de France 2, il porte désormais les couleurs de TF1 à la reconquête d'une audience bien malmenée par l'outsider M6 et son Loft Story en juin dernier.

"Lorsque Etienne Mougeotte m'a appelé, j'ai cru à un canular"

Star Academy doit faire aussi bien que Loft Story et Pop Stars réunis. TF1 doit rester la première chaîne et s'en donne les moyens. 50 personnes sur le chantier pendant les travaux de préparation, cent techniciens mobilisés par jour pendant la diffusion, auxquels il faut ajouter les cinquante attachés à la production et à la rédaction du prime-time. La charge est énorme. Même productrice que Loft Story, Alexia Laroche Joubert. Mais, surprise, l'animateur sera un jeune premier. "C'est Etienne Mougeotte qui m'a fait entrer à TF1", nous racontera un peu plus tard Nikos. "Lorsqu'il m'a appelé pour me confier l'émission - j'étais en Grèce - j'ai cru d'abord à un canular et j'ai raccroché. Mougeotte m'a dit qu'il appréciait ce que je faisais sur Union Libre, et aussi l'ensemble de mon parcours. Vous pensez que je n'ai pas résisté".

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Alors, fini de rigoler, on remet droit le col de la chemise, une retouche de maquillage, il est 20h50 : "Bonsoir, vous êtes sur Star Academy". Amandine, Stéphane, Cécile, François, et les autres, en tout seize apprentis, peuvent alors descendre les marches comme des stars. Des 100.000 candidats il n'en reste que seize à disputer la finale pour une place de star de la chanson, isolés dans un château où ils doivent suivre un entraînement technico-artistique jusqu'en janvier 2002 sous le regard inquisiteur de 41 caméras. Nouveau séminaire monastique des temps médiatiques.

Un grand frère qui n'a rien d'un Big Brother

L'avis de Khalifa

Nikos ? Il est comme ça ! C'est un mec super ! Il nous encourage en permanence, il nous aide. Avec lui, on est à l'aise tout de suite. C'est comme un copain.

Beaucoup chez les détracteurs du genre avaient parié à de la Trash TV façon Big Brother, mais le tour de magie de Nikos en fait une grande émission de variété. Même quand il titille Jean Pascal sur son doudou et le pouce qu'il continue à sucer malgré ses 23 ans, cela devient une méchante blague entre copains qui dissipe tout soupçon de voyeurisme malgré la présence d'une douzaine de caméras sur le plateau. Les candidats unanimes nous le confirment. Affectueux, blagueur, Nikos est un grand frère. Rien à voir avec le Big Brother. C'est que Nikos est très proche de son écurie. Tellement proche qu'on se demande s'il n'aurait pas préféré faire partie de la bande des 16 novices plutôt que jouer le maître de cérémonie. C'est aussi que l'homme est un amateur des défis. "J'apprends énormément. Ta télé réalité, c'est quelque chose de nouveau, c'est la télé de notre temps. Pour moi, c'est un exercice de style. C'est le défi de s'essayer à quelque chose de difficile. Ce n'est pas sans risque", nous confiera-t-il.

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Décor pour le chateau de Star Academy

Le risque Nikos l'a déjà pris en quittant une émission qui marchait bien - l'Union Libre de Christine Bravo - dont il n'était pas que le grec sympathique du service, comme le public le connaissait. Le succès d'Union libre il l'a aussi construit patiemment en tant que concepteur et rédacteur en chef de l'émission, un rôle moins visible mais non moins décisif. Ce n'est pas sans regret donc qu'il quitte la bande joyeuse de Christine Bravo, mais, peu importe, maintenant, le voilà à occuper seul tous les soirs le prime-time de la première chaîne française et le créneau le plus stratégique de TF1, celui de la première partie de soirée le samedi. Le poids est énorme et nous le constatons lorsqu'il nous reçoit dans son bureau.

Star Academy et la télé-réalité

Star Academy fait parti des émissions de télé réalité. Le principe est simple et la prétention est commune : il s'agit de montrer les gens "tels qu'ils sont" en les filmant au plus près dans toute leur intimité. Mais cette approche documentaire a été largement pervertie par la concurrence entre chaînes. De la connaissance de l'autre, qui demande un grand effort au téléspectateur, au voyeurisme livré en boîte sur un canapé confortable, il n'y avait qu'un pas à franchir. Faisant rage outre Atlantique, puis dans les pays nordiques, ce genre d'émission avait du mal à percer la frilosité moralisatrice française. Jusqu'à ce que M6, la "petite chaîne qui monte" très prisée des jeunes, tire en premier en mai 2001 avec Loft Story.

Loft Story fait scandale, mais… bât des records d'audience et, grande première, bât "la Une", l'impériale TF1. Patrick Le Lay, directeur de TF1, monte au créneau et dénonce dans les colonnes du Monde le concept de son concurrent, "et ses sous-produits pornographiques". Mais tout le monde se doute que TF1 va se mettre à son tour.

Ce sera, dès l'automne, Star Academy. 100.000 candidats en présélection, ils ne sont que 50 à tenter d'intégrer la Star Academy. Après la première émission, ils seront 16 à partir au "château" où ils doivent suivre des cours de chant, de danse, et d'expression scénique, en fait "tout ce qu'il faut" pour devenir une star. Grâce à ce concept, TF1 peut se targuer de faire plus soft que ses concurrents malgré les 40 caméras et les 70 micros qui filmeront sous toutes les coutures les aspirants au vedettariat.

Au fil des semaines une seule "superstar" sera désignée et se verra offrir un contrat d'un million d'euros avec une grande maison de disques. Le régime des candidats est plus souple que dans Loft Story. Les candidats peuvent recevoir famille et amis et, sous conditions, sortir du château.

Mais si l'esprit Big Brother s'est éloigné des écrans français, il n'est pas parti très loin. Il sévit actuellement sur ANT1 TV, en Grèce.

La TV réalité sur le Net

· Star Academy, TF1 (F)
· Loft Story, M6 (F)
· Big Brother, ANT1 (GR)

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