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La clôture de l'instruction préalable sur l'affaire des pots de vin de Siemens permettra n'épargner, du moins pour un temps, le gouvernement, dont un ministre a été mis en cause par les révélations de la presse, laissant ainsi le PASOK (parti socialiste) seul exposé comme bénéficiaire des largesses de la firme allemande.
Visé par l'affaire Siemens où il est accusé d'avoir reçu 1 million d'euros de financement de sa campagne électorale par le géant allemand, le principal parti de l'opposition - le parti socialiste grec (PASOK) - est passé à la contre-offensive avec une conférence de presse de son président, Georgios Papandreou, demandant l'élucidation de toutes les affaires qui nuisent au système politique puis la convocation d'élections anticipées.
Deux avocats présumés impliqués dans l'affaire de chantage de l'ex-secrétaire général du ministère de la Culture, Christos Zachopoulos, ont été placés en détention provisoire lundi, après avoir présenté devant le juge d'instruction spécial leur défense pour les charges d'accusation retenues à leur encontre, à savoir de complicité au suicide, tentative de chantage et violation de la loi sur les données personnelles.
Nouveau séisme dans les rangs du PASOK avec l'aveu, jeudi 19 juin, d'un cadre du parti socialiste affirmant avoir reçu un million de marks de la part de la firme allemande Siemens pour financer la campagne électorale du parti à la veille des Jeux olympiques d'Athènes en 2004.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, a accepté vendredi la démission pour "raisons personnelles" du Secrétaire général du service des contrôles économiques spéciaux (YPEE), Spyros Kladas, dont le nom avait été cité dans l'affaire du suicide manqué de l'ex-Secrétaire général du ministère de la Culture, Christos Zachopoulos.
Passé l'affrontement à Bucarest avec la FYROM sur la question de l'usage du nom de Macédoine, qui aura valu un tour des élections législatives anticipées à Skopje, en Grèce, ce sont les affaires intérieures qui commencent à reprendre vie avec l'ex-Secrétaire général du ministère de la Culture qui - échappant à son propre suiside - est enfin en mesure de déposer devant le juge, puis, avec la gauche qui remet à l'ordre du jour la lutte contre le blanchiment de l'argent.
Evi Tsekou, soupçonnée d'avoir exercé un chantage contre l'ex-SG du ministère de la Culture, Christos Zachopoulos, et accusée de violation des données personnelles, a présenté lundi, jusque tard dans la nuit, sa défense pendant plus de 15 heures devant le juge d'instruction, démentant les accusations portées contre elle et demandant d'être remise en liberté.
Le président du PASOK, Georgios Papandreou, a défendu mardi soir au Parlement la proposition de son parti sur une commission d'enquête pour l'affaire Siemens, arguant qu'elle vise à éradiquer la corruption et sortir de la crise politique, critiquant plus généralement le gouvernement de faire obstacle à des enquêtes sur des "affaires d'intérêt public" citant à preuve les retards de la justice à collaborer avec les autorités allemandes.
L'affaire de chantage contre l'ex-SG du ministère de la Culture, Christos Zachopoulos, hospitalisé depuis plus de 2 mois après sa tentative de suicide, devrait prendre une nouvelle tournure, le juge d'instruction étant attendu dans la semaine de faire connaître les actes d'accusation et poursuites judiciaires, alors que les derniers appels téléphoniques de Christos Zachopoulos sont encore actuellement "passés à la loupe".
Cinq députés du PASOK, du KKE et de Syriza ont déposé mercredi au Parlement, une demande pour que soient entendus en commission parlementaire des Institutions et de la Transparence le chef du Service des Contrôles économiques spéciaux, Spyros Kladas, ainsi que les proches collaborateurs du premier ministre, Yannis Aggelou et Yannis Adrianos dans le cadre de l'affaire Zachopoulos (du nom de l'ex-Secrétaire général du ministère de la Culture dont la tentative de suicide a révélé une affaire politico-erotico-financière dans les milieux proches du premier ministre).