À en croire le discours d'Alexis Tsipras, la Grèce est à nouveau un pays souverain qui a tourné définitivement la page de l'austérité. Dans un discours à la nation prononcé samedi au lendemain du sursis de quatre mois arraché à Bruxelles, le premier ministre grec a voulu rassurer sa population sur l'évolution des négociations avec les partenaires européens, tout en précisant que le pays avait «gagné une bataille mais pas la guerre». Et pour cause, il a 120 jours pour convaincre d'une part l'UE, la BCE et le FMI de sa volonté de mener à bien une liste de réformes et, d'autre part, ses électeurs pour prouver qu'il est fidèle à son programme électoral.
Dans une première liste des réformes qu'il doit fournir lundi, Alexis Tsipras s'engagerait à lutter contre la bureaucratie, la corruption, les cartels et l'évasion fiscale, à rouvrir le dossier des privatisations, pourtant rejetées pendant sa campagne électorale. Il compte aussi lutter contre ce qu'il qualifie de «crise humanitaire» et veut intégrer une série de mesures sociales comme le rétablissement des conventions collectives, l'électricité gratuite pour les plus démunis, le gel de la baisse des retraites et celui de...