Les développements sur le statut final du Kosovo, les Balkans occidentaux, l'optique européenne de la Turquie et la situation au Proche-Orient ont dominé les travaux du Conseil des Affaires générales de l'UE lundi à Bruxelles avec la participation, pour la Grèce, du ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, et du secrétaire d'Etat, Yannis Valinakis.
Se référant au statut final du Kosovo, Mme Bakoyannis a fait part d'une préoccupation générale au sein de l'UE, les Etats membres convenant que l'UE ne peut et ne doit pas se soustraire à ses responsabilités dans une question qui est par excellence européenne. Selon le ministre, les Etats membres sont d'accord qu'il est indispensable de conserver la cohésion politique de l'UE, reconnaissant à cette occasion l'effort considérable de la Troïka (UE-Etats-Unis-Russie) qui n'a pas conduit, a-t-elle déploré, à des résultats tangibles.
Mme Bakoyannis a souligné que l'objectif fondamental est la garantie de la sécurité de la région, et fait part de l'échange de vues entre ministres européens également sur la question du déploiement à temps de la mission au Kosovo dans le cadre de la Politique européenne de Sécurité et de Défense. Le chef de la diplomatie grecque a insisté sur la principale condition du déploiement de cette mission (facteur constitutif du passage de l'administration civile du Kosovo de l'ONU à l'UE) que constitue sa base de légalisation, ce dossier devant faire l'objet des entretiens aussi du prochain Sommet de l'UE.
A ce point, Mme Bakoyannis a informé que le dossier du Kosovo fera l'objet d'une rencontre tripartite avec ses homologues bulgare et roumain le 22 décembre à Athènes. "Les pays de la région ont une responsabilité encore plus grande, et il faut avec une très grande attention, sans décisions hâtives, voire comment nous contribuerons par nos décisions à la stabilité", a-t-elle ajouté.
Evoquant par la suite les discussions du Conseil sur l'élargissement de l'UE, Mme Bakoyannis a indiqué que les "27" ont confirmé à nouveau leur attachement aux décisions existantes, alors que plus particulièrement sur l'optique de la Turquie, elle a précisé que "pour la première fois, le Conseil mentionne, outre la nécessité d'une conformité sévère aux relations de bon voisinage, la nécessité d'éviter les menaces et actes qui mettent en danger ces relations".
Sur le Proche-Orient enfin, Mme Bakoyannis a indiqué que la Grèce apportera sa propre contribution à la prochaine Conférence des pays donateurs le 17 décembre à Paris, "en plus de ce que nous mettons à disposition via l'UE et sur une base strictement bilatérale dans le dossier des Palestiniens".
i-GR/ANA-MPA