papandreou porto
"Les socialistes reviennent en Europe, les forces progressistes reviennent et apportent avec elles un nouvel espoir pour une Europe sociale et juste, proche du citoyen et de ses problèmes, une Europe de l'emploi, du développement et de la cohésion sociale. Nous coopérons avec tous les leaders pour concrétiser une société juste en Europe et en Grèce", a déclaré le président du PASOK (parti socialiste grec) et de l'Internationale socialiste (IS), Georgios Papandreou, s'adressant vendredi au Congres du Parti socialiste européen (PSE) qui se tenait à Porto.
Le socialisme comme espoir, M. Papandreou en a vu la preuve - comme il en a fait part aux congressistes - dans son voyage au Proche-Orient, dans l'intérêt qu'expriment la Chine et l'Asie aux idées sociales-démocrates, dans l'élection de Michelle Bachelet à la présidence du Chili, résumant en un mot que les politiques conservatrices engendrent la peur à l'inverse des sentiments de sécurité et de confiance des programmes socialistes, divisent la société au lieu de construire un consensus, utilisant la violence et la religion et non le dialogue et le respect des cultes.
Précisant le rôle de l'IS, M. Papandreou a appelé à soutenir d'une part les démocrates américains, grands vainqueurs des élections récentes, saluant le président du parti, Howard Dean, lequel suit les travaux du congrès de Porto - soulignant en marge le rapport Baker sur l'Irak comme important -, d'autre part Walid Joumblatt au Liban et Boris Tadic en Serbie, lequel est placé actuellement dans de difficiles négociations sur le statut du Kosovo.
A propos de l'Europe, le président de l'IS s'est fait le défenseur de l'élargissement, exprimant l'espoir que tous les Etats balkaniques entreraient dans la famille européenne, et se félicitant de l'adhésion prochaine de la Bulgarie et Roumanie.
Dans des déclarations de presse en marge des travaux, M. Papandreou a précisé ne pas avoir manqué de parler lors de ses contacts de la question chypriote et de l'adhésion de la Turquie a l'UE.
"J'ai eu l'occasion de parler de la question chypriote, de souligner qu'en ce qui concerne la marche de la Turquie vers l'UE, le pays voisin doit remplir tous ses engagements contractes vis-à-vis de l'UE et des Etats membres et, bien entendu, vis-à-vis de la République chypriote", a-t-il affirmé.
M. Papandreou a ajouté avoir rappelé à tous que "le vraie nature du problème chypriote est l'occupation d'un territoire européen par des forces armées turques", soulignant encore "la nécessité d'un retrait des forces armées et de la démilitarisation de l'île".
i-GR/ANA-MPA