Skip to main content

La Gauche européenne en Congrès à Athènes

Profile picture for user iNFO-GRECE
By iNFO-GRECE,

C'est par l'adoption de la dite "Proclamation d'Athènes", la reconduction de Fausto Bertinoti à la présidence et l'élection du comité exécutif que se sont clôturés dimanche à Athènes les travaux du 1er congrès de la Gauche européenne, organisé par le parti grec Synaspismos, et regroupant 400 participants de 17 partis.


Dans son allocution à l'issue des travaux, qui se sont tenus sur 2 jours, le président de Synaspismos, Alekos Alavanos, a affirmé que "nous nous quittons conscients que nous tous, de la nouvelle gauche, aux partis communistes, ouvriers, Verts et forces socialistes, nous sommes tous membres d'un même parti".

"Nous nous quittons", a relevé M. Alavanos, "avec la Proclamation d'Athènes et des décisions politiques, non pas pour les enfermer dans nos bureaux nationaux, mais pour les porter dans la société, vers les chômeurs, les licenciés, les immigrés, les exclus et marginaux, vers la jeunesse, pour lutter avec tous ceux avec qui nous pouvons changer l'Europe, et nous la changerons".

Pour sa part, une fois réélu, le président de la Gauche européenne, a rappelé dans son intervention qu'il avait été jugé nécessaire de créer une nouvelle force de gauche en Europe pour des solutions alternatives pour la société. M. Bertinoti a encore insisté sur la nécessité de construire une force qui constitue l'expression la plus radicale d'opposition à la droite, une force qui sera un défi, un défi aux réformistes.

M. Bertinoti s'est prononcé par ailleurs pour une ouverture de la Gauche européenne à d'autres forces, soulignant que "au centre de notre programme il existe une Nouvelle Europe, une Europe de paix dressée contre les politiques néolibérales et pour la démocratie".

La "Proclamation d'Athènes" considère qu'aujourd'hui l'UE se trouve en crise en raison des choix néolibéraux "lesquels sont décidés à Bruxelles" et appliqués par les gouvernements des Etats-membres. Les signataires appellent "à un rassemblement des mouvements et forces politiques de gauche luttant pour changer les politiques adoptées jusqu'à présent".

La Gauche européenne s'engage ainsi par cette Proclamation à lutter contre les problèmes du chômage, la précarité de l'emploi et l'exclusion sociale. Elle insistera sur une révision du budget et des politiques économiques de l'UE, considérant que la BCE, démocratiquement élue, devrait être au service de l'emploi et du développement et tournée plus particulièrement vers les régions les moins développées de l'UE.

La Proclamation exprime enfin son opposition aux politiques actuelles d'immigration tracées par des mesures policières et antiterroristes, alors qu'elle soutient "un monde sans guerre" et réclame "une politique européenne pour la paix, contre la militarisation et la logique des conflits politiques entre grandes puissances".

 

Le Parti communiste grec dénonce l'opportunisme de la Gauche européenne

Le Sécretaire général du KKE (parti communiste grec), Aleka Papariga, dans une intervention dimanche, en marge des travaux de la Conférence nationale du parti sur les politiques pour la jeunesse, a insisté sur ses critiques de la Gauche européenne, le caractérisent de "parti opportuniste".

Mme Papariga a argumenté ses critiques sur la base du discours du président de la Gauche européenne, Fausto Bertinoti, réagissent tout particulièrement au slogan "Une nouvelle Europe est possible" et rappelant selon elle que "cette Europe possible ne se différencie que très peu de l'Europe actuelle, celle de l'unification capitaliste européenne".

Il existe le risque, a encore souligné le SG du KKE, que ce parti désoriente les jeunes, "ce parti jouant de toute façon consciemment un rôle de sous-estimation du radicalisme existant, un rôle pouvant davantage encore se renforcer".

"Ce parti", a tranché Mme Papariga, "n'est pas un parti réformiste social-démocrate. Il représente les forces sorties du mouvement communiste refusant la théorie du socialisme scientifique. C'est pourquoi on ne peut les juger de la même manière que les forces sortant du PASOK ou de la ND, porteuses de leur conception petite-bourgeoise. C'est un autre problème. Et c'est pour cette raison que le front idéologique contre l'opportunisme et les slogans à couleur soi-disant révolutionnaire doit se renforcer".

 

Les dirigeants de la Gauche européenne reçus par le chef de l'Etat et le premier ministre

Les représentants du Parti de la Gauche européenne, participant à leur 1er congrès ce week-end à Athènes, ont été reçus samedi par le chef de l'Etat, Carolos Papoulias, et par la suite par le Premier ministre, Costas Caramanlis. Ont été aperçus en particulier lors de la réception, le président de la Gauche européenne, Fausto Bertinoti, l'ancien ministre allemand, Oskar Lafontaine, le secrétaire national du PCF, Marie-George Buffet, et A. Kyprianou (AKEL chypriote).

Accompagnés de leur hôte, le président de Synaspismos, Alekos Alavanos, les dirigeants de la Gauche européenne ont eu des entretiens cordiaux avec MM. Papoulias et Caramanlis, qui leur ont souhaité le plein succès pour les travaux du congrès.

Le président de la République a notamment dit aux dirigeants de gauche que nous avons tous le besoin de renouveler nos idées et sans doute aussi d'une autre politique européenne, soulignant que l'Europe doit avoir le courage de s'opposer à des politiques offensives ne menant nulle part.

i-GR/ANA

Be the first to rate this article