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Référendum grec : une Europe qui donne envie de voter "non"

Published in L'Obs on
Des manifestants brandissent des pancartes "oxi" (non) en réaction au référendum, à Athènes le 28 juin 2015 (LOUISA GOULIAMAKI / AFP).
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Des manifestants brandissent des pancartes "oxi" (non) en réaction au référendum, à Athènes le 28 juin 2015 (LOUISA GOULIAMAKI / AFP).

Il y a près d'un quart de siècle, les bâtisseurs de l'euro rêvaient, plus ou moins secrètement, de bâtir une sorte de machine à fabriquer de la solidarité. L'idée était simple : dans une zone monétaire dite "optimale", le déplacement des travailleurs permet de résoudre les crises régionales : ils fuient la région sinistrée pour s'installer dans des régions plus prospères.

La nouvelle zone monétaire européenne, elle, n'est pas "optimale" : pour des raisons culturelles et de langue, les travailleurs ne se déplacent pas facilement d'un pays à l'autre. Dans cette configuration, pariait-on en 1991, lors des débats ayant précédé le traité de Maastricht, seule la solidarité bugétaire européenne permettrait aux pays victimes de "chocs asymétriques" de ne pas sombrer. Il faudrait forcément un jour organiser des transferts financiers, voire créer un budget européen, des impôts européens... et se rapprocher peu à peu d'une Europe sinon "fédérale", du moins très intégrée sur le plan politique.

Mais cela, c'était la théorie... rien ne s'est passé ainsi. Le bilan de l'euro, 16 ans après sa mise à flot, est calamiteux.

Certes, un des pays fondateurs, l'Allemagne, s'en tire...

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