A l'annonce du décès jeudi matin de Yasser Arafat, le président de la République, Costis Stephanopoulos, le gouvernement et l'ensemble de la classe politique ont salué la mémoire et le combat du leader palestinien, tandis que les communautés palestiniennes ont organisé des marches funéraires à Athènes et à Thessalonique.
Dans son message de condoléances adressé un message au président par intérim de l'Autorité, Raouhi Fattouh, M. Stephanopoulos a exprimé le voeu que l'Autorité palestinienne "puisse trouver le moyen de mettre fin à la douleur et aux malheurs des populations de Gaza et de Cisjordanie".
La classe politique grecque unanime a salué également la mémoire du président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, décédé quelques heures plus tôt à Paris, rendant hommage a cette "personnalité exceptionnelle du monde arabe et de la scène politique internationale", selon les termes du message du Premier ministre, Costas Caramanlis, rapportés par le porte-parole du gouvernement, Théodoros Roussopoulos, dans son point de presse.
Apres avoir souligné le combat des Palestiniens pour l'indépendance, M. Caramanlis a exprimé en outre l'espoir que la nouvelle direction continuera dans le sens de la politique tracée par Yasser Arafat dans le cadre de la dite Feuille de route et des résolutions de l'ONU.
M. Roussopoulos a par ailleurs indiqué que le gouvernement grec allait être représenté aux funérailles du leader palestinien au Caire par le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis.
Le président du PASOK, Georges Papandréou, qui s'est rendu également au Caire vendredi, a déclaré pour sa part "partager la tristesse et le deuil des Palestiniens pour le décès de leur chef, Yasser Arafat, une personnalité historique, le symbole de la lutte du peuple palestinien pour une patrie libre", avant de rappeler que les Grecs et le PASOK se sont toujours tenus à ses côtés pour un règlement de la question palestinienne et pour la paix au Proche-Orient.
Dans son télégramme adressé à l'Autorité palestinienne, le SG du CC du KKE, Aleka Papariga, a exprimé "sa profonde tristesse et celles de tous les communistes à l'annonce du décès du président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat" ; une disparition a-t-elle dit "d'un grand leader du mouvement de libération nationale", dont elle salue "son combat inlassable pour la libération du peuple palestinien de l'occupation israélienne".
"Arafat est la Palestine", a indiqué le président de Synaspismos, Nicos Constandopoulos, "un symbole de la lutte d'un peuple pour sa liberté et sa patrie. La communauté internationale, qui lui rendra les honneurs après sa mort, n'a pas su le protéger dans sa captivité. Honoré d'un prix Nobel de la paix, elle l'a abandonne sans excuse", concluant que "le processus de paix et la stabilité du Proche-Orient concerne le monde entier."
La présidente du Parlement, Anna Psarouda-Benaki, a adressé ses condoléances au président du Conseil législatif palestinien et président provisoire Raouhi Fattouh, ainsi que le maire d'Athènes, Dora Bakoyannis, au diplomate palestinien à Athènes, Marwan Abdelhamid, tandis que l'archevêque d'Athènes et primat de Grèce, Mgr Christodoulos, dans son message à la Représentation diplomatique de la Palestine à Athènes, estimait que la disparition "de cette personnalité historique ne serait pas un obstacle à la juste cause de la libération de la Palestine, étant donne que cette juste revendication d'un Etat pour le peuple palestinien a mûri dans la conscience de chaque nation civilisée qui reste (aux côtés des Palestiniens) en ces moments difficiles".
La Représentation diplomatique de la Palestine à Athènes a informé qu'un livre de condoléances est à la disposition du public, de lundi à mercredi compris, entre 10h et 14h au siège de la Représentation, 13 rue Yassemion à Psychico.
Etaient présents à la cérémonie des obsèques de Yasser Arafat au Caire vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, le président du PASOK, Georges Papandréou, le président de Synaspismos, Nicos Constantopoulos, le KKE était représenté par le député, Thanassis Paphilis. Chypre était représentée par le ministre des Affaires étrangères, George Iakovou, alors qu'était également présent le président de l'EDEK, Vassos Lyssaridis.
Le patriarche orthodoxe d'Alexandrie et primat d'Afrique, Theodoros II, renchérissant sur la grande perte qu'est la disparition du président de l'Autorité palestinienne, il a mis l'accent sur la tristesse éprouvée à la mort d'un homme, exprimant à son tour l'espoir que la situation s'apaiserait au Proche-Orient.
A Athènes, une minute de silence a été observée au Parlement à la mémoire de Yasser Arafat, sur proposition du député de Synaspismos, Alecos Alavanos.
i-GR/ANA