Depuis février, les salariés de la multinationale française ont créé un syndicat et demandent des augmentations de salaires. Mais la direction ne cède pas et s’en prend désormais aux syndicalistes.
En juillet, Ghassen Ben Jannet, employé de Teleperformance en Grèce, a été élu vice-président du nouveau bureau représentant les salariés de la multinationale française, qui emploie près de 13 000 personnes dans le pays. Depuis, il estime être devenu la bête noire de la direction. Son contrat en CDD d'un an, qui devait être renouvelé en décembre, ne le sera pas. « Mon supérieur a justifié cette décision en raison de mon comportement. Mais, je travaille depuis 2018 pour Teleperformance, je n'ai jamais enchaîné les absences, mes clients et mes supérieurs ont toujours fait des retours positifs à mon égard », explique l'employé tunisien. Pour le trentenaire, cela ne fait aucun doute, l'entreprise « essaie de faire pression sur tous les autres salariés pour qu'ils ne participent pas à la mobilisation et acceptent des conditions de travail déplorables ».
Dans ce contexte, le Syndicat des travailleurs dans les télécommunications et l'informatique (Setip) appelle à une nouvelle grève, lundi 23 décembre, la dixième depuis le début de l'année, pour dénoncer les méthodes d'intimidation envers les…