L'interview télévisée de M. Papandréou a été interprétée comme le signe de la "panique" du premier ministre à deux semaines des élections territoriales, le principal parti de l'opposition dénonçant un "chantage", puisque mettant les électeurs face à un dilemme pour éviter son échec électoral.
Dans des déclarations mardi depuis Thessalonique, le président de la ND (Nea Dimokratia, centre-droite), Antonis Samaras, a mis l'accent sur le fait que "pour la première fois, un premier ministre, certain de son échec, menace et exerce un chantage sur les électeurs", la direction de la ND se disant par ailleurs inquiète des déclarations du chef du gouvernement sur un éventuel recours à des élections anticipées.
Tard dans la soirée et à l'issue de l'interview, le porte-parole de la ND, Panos Panagiotopoulos, a commenté le passage des déclarations du premier ministre sur des élections anticipées, soulignant que la ND est prête à tout moment à toute éventualité, affirmant en outre que "le peuple n'acceptera pas que les impasses du PASOK deviennent des impasses pour le pays".
Par ailleurs, dans une conférence de presse au siège du parti à Périssos, la Secrétaire générale du KKE (parti communiste), Aleka Papariga, a appelé les électeurs à dénoncer les deux grands partis - PASOK et ND - et à soutenir le parti à ces élections, qualifiant de "chantage" le dilemme posé par le premier ministre, soit vous soutenez la politique que nous suivons, soit nous allons probablement à des élections, soit le PASOK sort première force, soit c'est le chaos.
Mme Papariga a par ailleurs estimé que d'autres mesures d'austérité sont attendues après le 14 novembre, démentant les engagements du premier ministre, alors que se référant à la politique étrangère, elle a parlé d'un accord entre M. Papandréou et le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, pour l'exploitation en commun de l'Egée : "ils ont convenus que la Grèce prennent les 12 milles dans des régions inintéressantes, et que les autres soient neutres", a dénoncé la SG du KKE.
Enfin, si le président du LAOS (droite traditionaliste) , Georges Karadzaferis, en tournée au Pirée mardi, s'est dit déçu par l'interview du chef du gouvernement, le président du GP de la SYRIZA (gauche radicale), Alexis Tsipras, a estimé qu'il s'était agi d'une manipulation de l'opinion publique, la Coalition demandant pour sa part au Conseil national de Radio-telévision d'organiser un débat entre les chefs de partis, car dénonçant le "déficit démocratique" provoqué par l'initiative de M. Papandréou.
i-GR/ANA-MPA