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Strauss-Kahn : la Grèce sur la bonne voie, mais beaucoup reste à faire

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Par iNFO-GRECE,

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a jugé "malheureux" jeudi que le déficit budgétaire en 2009 soit revu à la hausse par Eurostat, l'Office de la Statistique des Communautés européennes, mais tranché que la Grèce n'a rien de différent à faire de ce qu'elle fait actuellement.

Une équipe d'experts d'Eurostat à Athènes, dernièrement renforcée, a estimé que le déficit public de la Grèce se situerait entre 14,1% et 15% du PIB au lieu des 13,7% communiqués par le gouvernement Papandréou, lui-même révisant les chiffres du précédent gouvernement qui tablait sur un déficit 2009 de 6%.

Selon des informations parues dans la presse grecque, le gouvernement s'orienterait vers une demande de rallongement de la durée de remboursement du prêt des 110 milliards consenti par l'Union européenne, la banque centrale européenne et le FMI.

M. Strauss-Kahn a reconnu lors lors de sa conférence de presse inaugurale de la session annuelle du FMI et de la Banque mondiale à Washington que "c'est très malheureux que les chiffres soient révisés, car bien entendu il aurait été mieux d'avoir des informations correctes au préalable", M. Strauss-Kahn a qualifié le programme économique du gouvernement grec de "courageux" et allant "dans la bonne direction".

"Aujourd'hui, je ne conseillerais rien de différent au gouvernement grec. Il nous faut savoir à quel point les chiffres vont être révisés. C'est une révision pour 2009, il faut voir comment elle va se reporter sur 2010", a souligné le patron du FMI.

"La Grèce est clairement sur la bonne voie, et je pense que c'est le plus important (...) Sur beaucoup de points, ils sont plus performants que nécessaire. Il reste toujours beaucoup à faire bien entendu", a conclu M. Strauss-Kahn.

Des propos que le directeur général du FMI a réitéré lors d'une table ronde organisée par la BBC à Washington avec la participation du ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, dans le cadre de la session annuelle du FMI et de la Banque mondiale (BM).

M. Strauss-Kahn a souligné que l'économie grecque sera totalement différente une fois qu'elle sera sortie de la crise, suite à l'application du programme d'assainissement, tandis que, de son côté, M. Papaconstantinou, a mis l'accent sur le volet visant à recouvrer la crédibilité internationale du pays, insistant sur la décision de la Chine d'acheter des obligations grecques lorsque le pays reviendra à nouveau sur les marchés internationaux pour emprunter, mais aussi sur les grands accords annoncés la semaine dernière à Athènes, lors de la venue du premier ministre chinois, Wen Jiabao, en particulier la volonté de faire du Pirée la porte d'entrée de la Chine en l'Europe.

Se référant au système bancaire, M. Papaconstantinou a tenu à souligner que contrairement au reste du monde, le système bancaire grec a été la victime de la crise et non la cause.

Le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, est arrivé vendredi à Washington, accompagné du gouverneur de la Banque de Grèce (BdG), Georges Provopoulos, pour prendre part à la session annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) où il sera un des principaux orateurs - avec le DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn, le prix Nobel d'Economie, Joseph Stiglitz, le gouverneur de la Banque centrale de Chine, Li Lihui, et la conseillère économique du président Obama, Christina Romer.

i-GR/ANA-MPA

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