Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a mis en relief le resserrement encore plus poussé des relations gréco-turques, lors de sa rencontre mercredi à Istanbul, avec son homologue grec, Georges Papandréou, insistant notamment sur l'importance de l'application des accords signés lors de sa récente visite à Athènes et la mise en valeur des capacités et opportunités économiques qui se présentent.
A l'issue de la rencontre, M. Papandréou a informé de son côté avoir discuté avec M. Erdogan, entre autres aussi, des derniers développements autour de la question de l'embargo israélien sur Gaza et avoir eu l'occasion de présenter à son homologue turc les décisions prises à l'unanimité par l'Internationale socialiste (IS), au sein de laquelle sont représentés à la fois les Israéliens et les Palestiniens.
M. Erdogan a fait part en outre de l'inquiétude de la Turquie face à la reprise de violences avec les attaques du PKK et les attentats à la bombe dans de grandes villes de Turquie.
Par ailleurs, M. Erdogan a assuré M. Papandréou que la Turquie appliquera la récente décision de la Cour européenne des droits de l'Homme et restituera au Patriarcat oecuménique le bâtiment historique de l'orphelinat de Prinkipos. M. Erdogan confirme ainsi une annonce qu'il avait faite en août dernier que la Turquie respecterait la décision de la Cour.
MM. Erdogan et Papandréou, n'ont pas évoqué, du moins pas officiellement, l'exercice militaire turc qui doit avoir lieu la semaine prochaine à l'Ouest de Céphalonie et jusqu'à l'Ouerst de la Crète. L'exercice est prévu dans les eaux internationales, mais à l'intérieur de l'espace aérien national grec, lequel n'est pas reconnu ni respecté par la Turquie.
La Turquie doit installer prochainement plus de 1.000 hommes dans les eaux territoriales albanaises suite à un accord avec l'Albanie. Ce sera la première fois depuis l'indépendance de la Grèce que uen présence militaire turque s'installera dans les frontières ouest de la Grèce.
Notons enfin que M. Papandréou a eu mercredi, en marge des travaux du Sommet des pays du Sud-Est de l'Europe, une brève entrevue avec le président de la FYROM, Nikola Gruevski.
i-GR/ANA-MPA