La question chypriote, le nom de la FYROM, les derniers développements au Proche-Orient, mais aussi d'autres dossiers internationaux ont été au centre d'un entretien lundi soir (minuit heure grecque) à New York entre le premier ministre, Georges Papandréou, et le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, un vaste tour d'horizon qualifié par M. Papandréou "d'extrêmement positif et constructif".
M. Papandréou, qui a présenté en particulier les thèses grecques sur Chypre, avec le soutien du président chypriote, M. Christofias, dans le cadre des résolutions de l'ONU et de l'acquis communautaire, sur la FYROM, Athènes insistant sur un nom composé à détermination géographique "erga omnes", a informé la presse s'être référé aussi à la situation économique actuelle, aux réformes nécessaires du système financier, aux investissements pour une croissance "verte", relevant enfin que les Nations unies - sur ce dernier point - peuvent en ce sens matérialiser leurs propres objectifs.
"Tout d'abord, nous avons discuté de questions internationales qui sont liées aux Objectifs du Millénaire, avec la rencontre du G-20 à Toronto, ainsi qu'avec la nécessité d'instaurer des régulations sur le marché international et qu'il y ait des ressources (qui puissent être levées) sur les transactions susceptibles d'être allouées au soutien de la croissance au plan international et être investies dans les nouvelles technologies de la croissance verte. Et enfin, être au service des objectifs de l'ONU que sont la lutte contre la pauvreté et l'aide au pays en développement", a explicité M. Papandréou.
Invité à commenter un récent rapport du SG de l'ONU parlant d'un règlement de la question chypriote d'ici la fin 2010, M. Papandréou a rappelé que les calendriers artificiels n'ont pas, comme on l'a vu par le passé, aider à une solution, ajoutant "nous pensons que ce qu'il faut c'est réellement une volonté et suffisamment de temps".
Répondant à une autre question s'il avait informé Ban Ki-moon de ses récents contacts avec Skopje et quel est son commentaire sur les déclarations du président de la Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, à propos de "diplomatie secrète", le premier ministre a déclaré "comme je vous l'ai dit, notre position reste la même pour un nom composé à détermination géographique et pour tous les usages. C'est exactement ce que j'ai dit au SG de l'ONU, relevant évidemment que nous sommes prêts et que nous prenons des initiatives pour régler cette question. Ce ne sont pas des initiatives secrètes, elles sont ouvertes, publiques".
De son côté, le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'"engagement" du premier ministre grec, Georges Papandréou, dans la recherche d'une solution à la question du nom de la FYROM, selon un communiqué du secrétariat des Nations unies mardi commentant la rencontre Papandréou-Ban Ki-moon la veille à New York.
Le SG de l'ONU a exprimé la volonté des Nations unies de continuer à soutenir les concertations en cours sous son égide entre la Grèce et la FYROM, alors qu'à propos de la question chypriote, il a souligné la nécessité que les dirigeants des deux communautés comprennent la politique actuelle, la "fenêtre d'espoir", pour promouvoir le processus, soulignant dûment à ce titre l'importance de la Grèce qui continue à soutenir les pourparlers.
i-GR/ANA-MPA