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Crise des Finances de l'Etat grec : après les saisies sur le salaire des fonctionnaires, le tour du privé !

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Par iNFO-GRECE,

A deux jours de la fête du Travail du 1er mai, le premier ministre, Georges Papandréou, a choisi de dévoiler aux syndicats et aux organisations patronales le nouveau paquet de mesures pour résorber le déficit public du pays, comportant cette fois des nouvelles hausses des taxes et des remises en causes des salaires du secteur privé.

M. Papandréou a convoqué jeudi au Palais Maximou, les partenaires sociaux pour des entretiens sur l'activation du mécanisme de soutien à la Grèce, les représentants du patronat reconnaissant certes la rigueur du programme triennal de la "troïka", mais se déclarant solidaires de l'effort national, les syndicats dénonçant toujours la dimension anti-sociale et unilatérale des mesures.

Selon des sources bien informées, le nouveau paquet tel que négocié par le gouvernement Papandréou avec les représentants de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), comporte la suppression des 13e et 14e mois de salaire des fonctionnaires ; la suppression des 13e et 14e mois de retraites aussi bien dans la fonction publique que dans le privé ; incorporation des 13e et 14e mois de salaire du secteur privé dans le salaire principal, probablement sous forme de prime, c'est-à-dire n'entrant pas dans le calcul des retraites ; augmentation d'un à deux points supplémentaires de la TVA (déjà portée à 10% et 21% lors du précédent paquet de mesures), augmentation des diverses taxes sur la consommation, déplafonnement de la réglementation sur les licenciements et probablement suppression de l'Organisme d'arbitrage sur les emplois.

Le premier ministre a justifié ces mesures comme condition pour que la Grèce obtienne le prêt de soutien de l'UE et du FMI qui pourrait s'élever à 120 milliards sur trois ans, laissant sous-entendre que ce plan lui a été imposé par les négociateurs internationaux.

Néanmoins, le soir de la même journée, face aux cadres de son parti (PASOK, parti socialiste grec), à l'occasion d'une réunion du bureau politique, M. Papandréou a défendu la justesse de ces mesures les qualifiant de "pont solide" pour passer "aux grands changements qui garantiront la vie de chaque citoyen et le développement pour garantir la dynamique conduisant à une société plus juste".

A l'issue de la rencontre avec le premier ministre, le président de la Confédération des entreprises et industries (SEB), Dimitris Daskalopoulos, a assuré que "la Grèce pourrait revivre des jours heureux", le secteur privé pouvant contribuer à rallumer l'espoir d'un retour à la croissance et à l'emploi, tandis que Vassilis Korkidis, pour la Confédération nationale du Commerce grec (ESEE), a rélévé que les mesures de la "troïka" (UE-BCE et FMI), certes dures, peuvent du moins "permettre de lutter économiquement", mais refusant une nouvelle hausse de la TVA.

Le président de la Confédération générale des professionnels, artisans et commerçants de Grèce (GSEBEE), Dimitris Assimacopoulos, a reconnu l'existence à présent d'un "filet de protection pour les trois-quatre prochaines années", ajoutant toutefois que le coût était cher, et s'opposant également à une hausse de la TVA et à la suppression des 13e et 14e mois de salaires.

Et si le président du Comité économique et social grec (OKE), Christos Polyzogopoulos, a appelé les syndicats et les classes productives à oeuvrer pour atteindre l'objectif qu'est le redressement de l'économie, les présidences de l'Union des fonctionnaires (ADEDY) et de la Confédération générale des Travailleurs (GSEE) ont dénoncé en coeur une austérité sans précédent pour les travailleurs.

"La suppression des 13e et 14e mois des salaires et des retraites et le gel sur trois ans des revenus, le changement des coefficients des impôts indirects et tout ce qui n'a pas encore été annoncé, rendront encore plus difficile la vie des citoyens et cela unilatéralement", a indiqué le SG de l'ADEDY, Ilias Iliopoulos.

Enfin le président de la GSEE, Yannis Panagopoulos, a lui aussi dénoncé que les mesures sont prises contre les salariés et retraités unilatéralement, déclarant que les mobilisations syndicales "s'efforcent de limiter la force de l'attaque" contre le minimum vital des Grecs. "Celui qui sème le vent, récolte la tempête", a rappelé M. Panagopoulos, comme il l'avait dit la veille aux experts de l'UE/BCE/FMI.

En effet, la veille mercredi 28 avril, M. Panagopoulos avait souligné lors de sa rencontre avec la troïka des négociateurs l'immense responsabilité de la Commission européenne pour le déraillement budgétaire de la Grèce, puisque, sachant depuis 2-3 ans la distorsion des données statistiques, elle n'avait pas réagit.

Le leader syndical a fait part de son opposition radicale aux "mesures injustes et anti-sociales qui mettent le poids de l'assainissement budgétaire sur le dos du monde du travail".

De plus, M. Panagopoulos a rejeté des propositions et mesures qui toucheraient le secteur privé de l'économie, tout comme l'argumentation que le coût du travail n'influe pas sur la détérioration de la compétitivité de l'économie grecque, arguant de son côté que les coupes dans les salaires conduira à des retards dramatiques dans les recettes publiques et à une déstructuration complète de la sécurité sociale qui se verrait privée de 4 milliards d'euros.

i-GR/ANA-MPA

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Anonyme

Après le garrot la matraque,aujourd'hui en Grèce,demain en Espagne,après-demain en France ou en Grande-Bretagne.Pendant plus de 20 ans des portions entières des patrimoines publics ont été cédées à des financiers véreux,les marchés financiers ont été amputés de toute forme de règles(dérèglementation),les finances publiques des Etats ont été asséchées par des plans faramineux sans aucune contrepartie de la part des organismes financiers en grande partie responsables de la situation actuelle tandis que les budgets sociaux ont été soigneusement encadrés.Le résultat:des centaines de milliards euros/dollars se sont « envolés »,sommes que les peuples doivent maintenant rembourser à coup de coupes sombres dans les budgets des Etats,de baisse des salaires des fonctionnaires(responsables de l'actuelle crise?)de forte hausse des impôts les plus injustes(les impôts dits indirects,portant sur les biens de consommation courante).La méthode:le garrot et la matraque...et les balles(pas en caoutchouc)pour ceux qui n'auraient pas encore compris qui puise dans les caisses de l'Etat et qui exige des peuples de régler la facture.Où sont passés les prédateurs fauteurs de la pire crise économique jamais connue à ce jour?La dernière blague à la mode serait de nous faire croire que LE responsable serait Jérôme Kerviel,le bien nommé,quand ses patrons considéraient qu'il était un brillant élément puisqu'il appliquait les consignes avec un zèle admirable,puisqu'il réalisait en un mois ce que d'autres faisaient péniblement en un an!Un système fondé sur l'escroquerie généralisée,la crapulerie à tous les étages.Celui-là(le c.),je l'ai bien eu,je l'ai roulé dans la farine!!!Des millions et des millions à se faire pigeonner par des rapaces,des prédateurs de la pire espèce dont la raison d'être sur cette terre est d'encaisser,empocher,accumuler,sans aucune considération pour les peuples et l’environnement,...des milliards et des milliards..dans un tourbillon qui n'a plus de sens.Le sens aujourd'hui réside dans le malheur des peuples,la souffrance généralisée,le chômage pour les uns le harcèlement moral pour les autres.Le sens aujourd'hui ce sont les cadavres qui commencent à joncher les rues de Grèce où naquit jadis la démocratie.Parce que la démocratie à plié là et ailleurs en Europe,prise en otage par des oligarchies aux ordres.Démission pour les dirigeants responsables de cette crise dont les peuples ne sont pas responsables!

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mer 05/05/2010 - 18:58 Permalien