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La Banque de Grèce prévoit une contraction de 2% de l'économie grecque en 2010

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Par iNFO-GRECE,

Le gouverneur de la Banque de Grèce (BdG), Georges Provopoulos, a remis au Parlement le rapport sur la Politique monétaire 2009-2010, qui prévoit une croissance négative de 2% en 2010, une inflation avoisinant les 3%, et estime que le déficit budgétaire en 2009 s'est chiffré finalement à 12,9% du PIB, le produit intérieur brut, selon les données définitives de l'Office national de la Statistique, étant en récession d'environ 2%.

"Les efforts seront douloureux, mais le pays peut surmonter les difficultés", a affirmé M. Provopoulos, en remettant le rapport au président du Parlement, Philippe Petsalnicos.

"Le gouvernement, par le biais du Programme de stabilité et de croissance, a donné le signal d'une volonté politique forte de résister au climat défavorable, qui est le résultat d'une période relativement longue du passé et, je crois, qu'il parviendra à nous faire sortir de là. Bien sûr, les efforts seront douloureux, la marche ne sera pas facile, mais je pense que nous aiderons tous afin que notre pays puisse surmonter les difficultés", a soutenu M. Provopoulos.

De son côté, M. Petsalnicos a reconnu à son tour l'existence de graves problèmes structurels de longue date, mais s'est dit convaincu qu'"en s'appuyant avant tout sur nos propres forces, nous pourrons remporter aussi cette bataille et sortir des impasses actuelles. Il faut des sacrifices, et les décisions qui ont été prises ne sont pas plaisantes. Elles sont douloureuses, mais absoluement nécessaires", a-t-il assuré.

La BdG recommande la matérialisation stricte de la politique annoncée par le gouvernement, afin de retrouver une confiance qui influencerait positivement le coût du recours à l'emprunt de l'Etat et, par extension, celui des banques, des entreprises et des ménages. En un mot, la remise en ordre des finances budgétaires est impérative pour la relance économique, y souligne-t-on.

Toutefois, l'assainisssement budgétaire ne peut être la panacée et doit être associé à des réformes de caractère structurel, seul remède à un renforcement de la compétitivité car, selon la BdG, la perte de compétitivité de l'économie grecque provient tout justement surtout des carences structurelles, comme le sont les facteurs de rigidité sur les marchés des produits et des services. De plus, les politiques mises en place pour remédier à cette situation devront aller dans le sens d'une plus grande transparence et une amélioration du fonctionnement et de l'efficacité des services de l'administration publique au sens le plus large.

En ce qui concerne les banques, ce rapport relève des défis d'importance en 2010, les besoins en capitaux s'accroissant dans une période de ralentissement de l'activité économique. D'ores et déjà, les instituts de crédit adoptent des critères plus sévères pour l'octroi de nouveaux prêts, alors qu'il n'est pas exclu une hausse importante de leurs prévisions de risques en raison d'une remontée attendue de la part des prêts risqués. De manière générale, une désescalade des taux d'intérêt sur les obligations de l'Etat devrait contribuer positivement aux conditions d'accès des banques grecques sur les marchés internationaux des capitaux.

i-GR/ANA-MPA

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