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Sommet européen : le gouvernement Papandréou sous surveillance de l'UE

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Par iNFO-GRECE,

Pas d'argent, des mesures supplémentaires pour réduire le déficit et une surveillance serrée du gouvernement grec pour l'application du plan de réduction du déficit public, sont les ingrédients annoncés jeudi par le sommet extraordinaire de l'Union européenne, tenu à Bruxelles, afin de rassurer les marchés internationaux et faire baisser les taux des emprunts obligataires de la Grèce.

Le président permanent de l'UE, Herman Van Rompuy, a annoncé jeudi la conclusion d'un accord pour aider la Grèce à sortir de sa crise budgétaire, dans des déclarations suivant une réunion, à laquelle ont participé le premier ministre, Georges Papandréou, le président français, Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre espagnol, José Zapatero, le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

"Tous les pays de la zone euro doivent mettre en application des politiques économiques saines conformément aux règles convenues. Nous avons une responsabilité commune face à la stabilité économique et monétaire dans la zone euro", a notamment déclaré M. Rompuy, expliquant que c'est en ce sens que "nous soutenons entièrement la détermination du gouvernement grec d'agir comme cela s'imposera, y compris par l'adoption de mesures supplémentaires, afin de garantir les objectifs ambitieux figurant dans le Programme de stabilité pour 2010 et les années suivantes".

"Nous appelons le gouvernement grec, a poursuivi le président de l'UE, à matérialiser toutes ces mesures avec résolution pour une baisse efficace du déficit de 4% en 2010. Nous invitons le Conseil Ecofin en session du mardi 16 février à adopter des recommandations pour la Grèce, sur la base des propositions de la Commission européenne et des mesures qu'a ajoutées le gouvernement grec".

M. Rompuy a encore précisé la procédure que sera aussi le suivi serré par la Commission européenne, de concert avec la Banque centrale européenne (BCE) et avec des mesures supplémentaires nécessaires proposés, puisées dans le savoir-faire du Fonds monétaire international (FMI), suivra étroitement l'application du Programme de stabilité du gouvernement grec, rappelant que la première évaluation aura lieu en mars.

Les pays de la zone Europe prendront des mesures déterminées et coordonnées pour préserver leur stabilité financière, a conclu M. Rompuy, ajoutant que le gouvernement grec n'a pas sollicité d'aide financière.

Un appel entendu par les chefs d'Etat et de gouvernement qui participaient au Sommet informel puisque quelques heures plus tard à l'issue de la réunion, les "27" soulignent dans une déclaration commune, qui reprennait les termes de M. Rompuy, que "dans ce contexte, les efforts du gouvernement grec et son engagement pris aujourd'hui de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris l'adoption de mesures additionnelles, pour garantir que les objectifs ambitieux définis dans le programme de stabilité pour 2010 et les années suivantes soient atteints".

Enfin les "27" invitent le Conseil Ecofin à adopter lors de sa réunion du 16 février les recommandations à la Grèce, sur la base de la proposition de la Commission et des mesures additionnelles annoncées par la Grèce.

La délégation grecque à Bruxelles a indiqué pour sa part que "des fonds, il n'y en a pas", mais qu'il existe un soutien politique et que la Grèce a réussi jusqu'à présent ce qu'elle désirait, à savoir que les pays-membres de l'Euro s'expriment sur la crédibilité de la Grèce et des mesures du gouvernement pour réduire de 4% son déficit en 2010. L'objectif est clair, qu'il y ait un message de la zone Euro sur les marchés quant à la crédibilité de la Grèce.

La délégation grecque tire par ailleurs un bilan positif de ces dernières 24h, le gouvernement pouvant être satisfait, puisque la Grèce a eu la confiance renouvelée de ses partenaires.

i-GR/ANA-MPA

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