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La Grèce place avec succès mais au prix fort sa première émission obligataire de 8 milliards d'euros

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Par iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Georges Papandréou, a qualifié de "vote positif" en faveur de la Grèce, le succès de l'émission d'un emprunt obligataire de 5 milliards € sur cinq ans, "même si le recours à l'emprunt a été cher", dans le cadre d'un entretien mardi avec la presse à Strasbourg à l'issue de sa visite et de son intervention en assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

"C'est un premier signal positif pour la Grèce, mais nous avons beaucoup à faire pour que la Grèce puisse reconquérir sa crédibilité", a-t-il lancé.

iNFO-GRECE avait anticipé la fin de la défiance des marchés internationaux à l'égard de la dette grecque en titrant son éditorial de la semaine dernière "Et si ce n'était pas vrai !", mais le prix à payer par la Grèce aux prêteurs est très élevé : 6,2%, au moment où l'Allemagne, n'offre qu'un peu plus de 3% pour les emprunts d'Etat dans la même monnaie.

L'Etat grec paie aujourd'hui la légèreté avec laquelle son premier ministre a cru bon gonfler la dérive des finances de la Grèce, attribuée au gouvernement précédent, afin d'apparaître d'ici les prochaines élections comme le sauveur. Les marchés avaient spéculé en le prenant au mot de sorte que les taux d'intérêt s'envolent et prêter ensuite au prix fort !

A 6,2% de rendement, le Crédit Suisse, la Deutsche Bank, Morgan Stanley et Goldman Sachs, à qui était confiée le placement, n'ont eu aucun mal à convaincre leurs clients. Non seulement ils ont couru pour acheter de la dette grecque, mais ils se sont rués dessus. Alors que le gouvernement craignait de ne pas réussir à placer la totalité des 5 milliards (4 milliards était considéré un succès), l'offre a été suscrite au quintuple (25 milliards ont été proposés). Le placement a eu lieu au moment où l'écart avec les taux allemands était le plus élevé : vendredi 22 janvier il s'affichait à 3,18 points.

Indépendamment du prix payé, le succès du placement apporte un bol d'air aux finances de la Grèce et lève aussi un coin du voile sur le véritable risque financier de la Grèce, bien moindre que celui que le niveau de la dette annoncé par M. Papandréou laissait légitimement craindre. Au lendemain de l'émission de l'emprunt grec, l'écart des taux avec l'Allemagne se réduisait à 2,98%.

i-GR

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