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Fermeture du quotidien Eleftheros Typos

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Par iNFO-GRECE,

Prenant acte de plusieurs exercices comptables déficitaires, la direction du grand quotidien national Eleftheros Typos, a mis le monde de la presse grecque sous le choc en annonçant le dépôt de bilan et mettant ses 500 journalistes à la porte.

Publié sans interruption depuis avril 1983, où il avait été un des premiers quotidiens grecs à adopter le format tabloïd, Eleftheros Typos met ainsi terme à une longue histoire, mais aussi à ses difficultés financières chroniques.

Propriété du couple Voudouris, avec une équipe rédactionnelle provenant d'un autre grand quotidien athénien, l'Apogevmatini, Eleftheros Typos se situe sur le terrain politique de centre droit et exerce une critique acerbe au gouvernement socialiste de l'époque. En retour celui-ci, interdit aux éditeurs de vendre le journal à un prix réduit, interdiction qui sera levée peu après par le conseil constitutionnel. Curieusement, après cet épisode la ligne politique du journal devient progouvernementale (socialiste), conduisant au départ d'un grand nombre de ses journalistes.

Après les élections européennes de 184, Eleftheros Typos se place de nouveaux à droite soutenant ouvertement le parti de Nea Dimokratia et devenant le premier quotidien en tirage de la Grèce. Néanmoins, à partir de 1989 la publication n'arrive pas à enrayer la chute de ses ventes. Deux ans après les JO d'Athènes de 2004, la présidente du Comité d'organisation des JO Yanna Angelopoulos et son époux l'armateur Theodoros Angelopoulos viennent au secours d'Eleftheros Typos en prenant le contrôle du journal ainsi que de la radio Planet, rebaptisée City.

L'assemblée générale des actionnaires réunie le 19 juin, alors qu'Athènes s'apprêtait à célébrer l'inauguration du nouveau musée de l'Acropole, annonçait le retrait du couple Angelopoulos des activité Media et la fermeture définitive de Eleftheros Typos et de Radio City.

La disparition d'Eleftheros Typos laisse la droite grecque quasiment sans quotidien représentatif dans un paysagee dominé par la presse de gauche.

Le dernier numéro annonçant au lendemain l'inauguration du nouveau musée qu'à Athènes on comparait volontiers comme de même importance que les JO, portait ce titre ambiguë "Symbole de la confiance en soi".

La connotation symbolique de la date choisi pour l'annonce de fermeture et du titre à la Une n'a pas échappé à l'équipe d'info-grece.com qui lors de sa propre fermeture temporaire avait choisi la veille de l'arrivée de la flamme olympique à Paris pour annoncer que "une flamme s'allume, une autre s'éteint".

Dans le milieu de la presse athénienne, on craint que la fermeture de Eleftheros Typos ne soit que le signe avant-coureur d'autres dépôts de bilan de grands quotidiens se trouvant en déficit chronique.

i-GR/AE

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