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Les relations greco-turques et la situation à Gaza au menu du KYSEA

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Par iNFO-GRECE,

Les relations greco-turques après les dernières provocations de la Turquie en Egée orientale, les développements du conflit israélo-palestinien à Gaza et la force grecque en Afghanistan étaient au menu de la réunion du Conseil gouvernemental de Politique étrangère et de Défense (KYSEA), qui s'est réuni lundi sous la présidence du premier ministre, Costas Caramanlis.

Répondant aux questions de la presse sur l'attitude provocante de la Turquie, le ministre de la Défense, Vanghelis Meïmarakis, a affirmé que la Grèce est vigilante et suit de très près les développements.

La semaine dernière, et au lendemain de la visite du président de la République, Carolos Papoulias, pour les fêtes de l'Epiphanie, sur l'île grecque d'Agathonisi, en Egée orientale, une vedette et deux F-16 turcs avaient gêné une l'opération grecque de recherche et de sauvetage en mer d'immigrés clandestins, au large de l'île.

Depuis, d'autres vols d'avions militaires turcs à basse altitude ont eu lieu au-dessus de Agathonissi. M. Meïmarakis a indiqué que la Grèce a procédé à toutes les démarches de protestation nécessaires et "nous tentons d'expliquer à la partie turque que l'escalade de la tension ne contribue pas aux efforts d'amélioration du climat, qui reste stationnaire de par leur responsabilité".

En ce qui concerne les autres manoeuvres turques en cours en Egée, M. Meïmarakis a observé que cet exercice est programmé et a lieu 3 à 4 fois par an et "ne nous crée aucun problème".

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a réaffirmé que la position de la Turquie fait l'objet d'une analyse sérieuse par les ministères des AE et de la Défense, ainsi que par l'état-major général des forces armées grecque.

Passant au chapitre des, Mme Bakoyannis a indiqué que les relations greco-turques avaient été analysées sur la base des derniers événements en Egée.

Le ministre a dit que les relations gréco-turques restent stationnaires et déploré les violations turques de ces dernières années, lesquelles sont prises en compte par la Grèce, de même qu'est évaluée la volonté de la Turquie de devenir membre de l'UE. A ce sujet, Mme Bakoyannis a rappelé que deux gouvernements grecs successifs ont soutenu Ankara dans son orientation européenne, et qu'une des conditions majeures de son adhésion à l'UE est celle du bon voisinage.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos, a, par ailleurs, démenti des informations de presse selon lesquelles la Turquie aurait procédé à des "démarches de protestation" au sujet de la visite du président de la République, Carolos Papoulias, à Agathonissi.

"Cela ne diminue pas l'importance du fait que cette visite a été suivie par des provocations turques auxquelles la Grèce a répondu comme il le fallait", a-t-il souligné.

Dans l'opposition, le principal parti le PASOK (socialiste) a fait savoir qu'il suivait de très près l'évolution de la situation en Egée jugée "très préoccupante" bien qu'il estime qu'elle est due essentiellement aux affaires intérieures en Turquie (rôle des militaires), a déclaré lundi le porte-parole du PASOK, Georgios Papaconstantinou.

Athènes dément un ravitaillement de l'armée israélienne à partir du port d'Astakos

Concernant les autres points de la réunion du KYSEA, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a indiqué qu'on été discutés les développements à Gaza et les initiatives de la diplomatie grecque, ainsi que des difficultés rencontrées dans la promotion de l'aide humanitaire. Le ministère a entrepris les initiatives afférentes pour que 50 tonnes d'aide humanitaire puissent être mises à la disposition des organismes et organisations humanitaires.

Mme Bakoyannis a également évoqué l'initiative de la Grèce et de la Belgique pour le transfert d'enfants blessés depuis Gaza dans des hôpitaux pour y recevoir les soins nécessaires.

Interrogée si la Grèce participera à une force de pacification de l'UE à Gaza, Mme Bakoyannis a mentionné qu'aucune éventualité de trêve n'est prévue jusqu'ici, de sorte que toute discussion sur cette question est prématurée.

La veille, le porte-parole du ministère avait démenti catégoriquement les informations de presse concernant le ravitaillement de l'armée israélienne par les Etats-Unis via le port d'Astakos en Grèce continentale.

Enfin, concernant la force grecque en Afghanistan, Mme Bakoyannis a souligné que la Grèce continuera à être présente dans la lutte contre le le terrorisme sous l'égide de l'ONU sur la base des conditions fixées par le ministère de la Défense et l'état-major général des forces armées.

i-GR/ANA-MPA

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