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La Grèce soutient le cessez-le-feu à Gaza. Vives protestations à Athènes et Nicosie

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Par iNFO-GRECE,

Tandis que les 27 ministres de l'UE se sont accordés sur un texte commun qui prévoit le cessez-le-feu immédiat sur la bande de Gaza, l'envoi d'une aide humanitaire dans la région et la poursuite intensive du processus de paix, à l'issue du conseil informel des ministres dont les travaux se sont clôturés mardi tard dans la soirée, la protestation se faisait vive à Athènes pour condamner les opérations militaires d'Israël.

"Ce texte est considéré comme un pas positif puisque l'Europe s'est exprimée d'une seule voix malgré les oppositions initiales et correspond parfaitement à la position de la Grèce", a estimé le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, qui participait aux travaux.

Dans son intervention, Mme Bakoyannis a mis l'accent sur la nécessité d'une application immédiate et durable du cessez-le-feu et la levée du blocus pour l'envoi d'une aide humanitaire. "La Grèce est prête à envoyer une aide humanitaire dès qu'elle aura le feu vert que les conditions de sécurité sont respectées", a-t-elle affirmé.

Dora Bakoyannis, mardi soir à Paris, au conseil informel des ministres des Affaires étrangères de l


Dora Bakoyannis, mardi soir à Paris, au conseil informel des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

A son arrivée dans la capitale française, Mme Bakoyannis avait souligné que "la Grèce est convaincue que la communauté internationale et l'UE doivent s'activer et prendre une initiative concrète avec pour objectif majeur le cessez-le-feu […] La violence ne peut apporter de solution ni ne peut régler aucun problème".

Mercredi, les ministres des AE des pays arabes doivent se réunir pour la promotion des objectifs afférents.

A Athènes, l'ensemble des partis politiques, traditionnellement pro-arabes, ont unanimement condamné la riposte militaire israélienne aux lancement de roquettes du Hamas depuis la bande de Gaza.

Le leader socialiste, Yorgos Papandreou s'est entretenu par téléphone avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos Cuyaube, ainsi qu'avec les vice-présidents de l'Internationale socialiste pour le Moyen Orient, Jonas Gahr Stoere, ministre norvégien des AE, Piero Fassino, SG des Démocrates de gauche d'Italie et le ministre iranien des AE, Manoucher Mottaki.

Le KKE (parti communiste) a organisé mardi en fin d'après-midi une manifestation de protestation devant le Musée de la Guerre ainsi qu'une marche vers les ambassades des Etats-Unis et d'Israël contre les raids israéliens à Gaza. La secrétaire générale du parti, Aleka Papariga, a observé que l'UE est "remplie de Ponce Pilate car le Parlement européen a revalorisé ses relations avec Israël quelques jours plus tôt. Aujourd'hui, Gaza est assassinée de même que tout espoir d'établissement d'un Etat palestinien".

La Coalition de la Gauche radicale (SYRIZA) et le Mouvement anti-guerre avaient également appelé à des manifestations.

Quelques incidents ont éclaté devant l'ambassade d'Israël quand certains manifestants ont tenté de briser le cordon de sécurité formé par les forces des MAT (forces anti-émeutes) et de s'emparer du drapeau israélien. Trois personnes ont été arrêtées.

Pour ne rien arranger au climat anti-israélien qui prévaut dans la capitale grecque, un bateau, le "Dignity," équipé par des activistes afin de transporter une aide humanitaire vers la bande de Gaza, parti lundi soir de Chypre, a été éperonné par une vedette israélienne alors qu'il se trouvait dans les eaux internationales. La marine israélienne a exige que l'embarcation regagne Chypre alors que le carburant était insuffisant.

Tous les passagers parmi lesquels se trouvent Cinthia McKinney, ancien membre du Congrès américain, Sami al-Hall, reporter de Al-Jazira et ancien détenu de Guantanamo, et le député chypriote du DHSY, Eleni Théocharous, sont sains et saufs.

Le ministre chypriote des Affaires étrangères, Markos Kyprianou, a indiqué mardi que le gouvernement chypriote avait procédé à une démarche de protestation auprès des autorités israéliennes pour "avoir mis en danger -sans raison aucune- la vie de citoyens chypriotes qui se trouvent à bord du 'Dignity'".

M. Kyprianou a expliqué que "si le navire n'est pas immatriculé sous le drapeau chypriote, il n'en transporte pas moins des citoyens chypriotes et c'est pourquoi nous jugeons avoir le droit d'être informé et de protester". Il a également fait part de sa surprise au sujet de l'initiative de la marine israélienne d'éperonner le "Dignity" tout en sachant quelles étaient les personnes qui se trouvent à bord et quelle était sa cargaison.

i-GR/ANA-MPA

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