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L'ex-ministre de la Culture, M. Tatoulis, exclu du Groupe parlementaire de la ND

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Par iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Costas Caramanlis, n'a pas apprécié d'être critiqué dans une interview dans un journal athénien par le député d'Arcadie et ex-ministre de la Culture, Petros Tatoulis, et l'a exclu aussitôt du groupe parlementaire de la ND en informant, lundi, de cette décision le président du Parlement.

De son côté, le secrétaire de la ND, Lefteris Zagoritis, après avoir été informé de la décision du premier ministre, a déclaré que sur la base du règlement du parti "toutes les responsabilités au sein du parti allant de pair avec le poste qu'occupait M. Tatoulis sont automatiquement levées".

Réagissant à cette décision du premier ministre, le président du PASOK, Georgios Papandreou, a observé que "tant que les problèmes ne sont pas réglés, des députés seront exclus".

M. Tatoulis, dans une interview accordée au journal Ethnos, a soutenu que "le premier ministre risque d'être qualifié non pas d'incapable, mais de complice du point de vue politique", car il est "absolument et primordialement responsable de tous les choix gouvernementaux, que se soit des politiques ou des personnes".

Toutefois, dans la déclaration Tatoulis, il n'était pas question de M. Caramanlis nommément, mais d'une approche théorique, comme le député, et accro des blogs sur le Net, affectionne particulièrement, et par laquelle il répondait à la question du journaliste "s'il partageait l'opinion que la responsabilité de ce qui se passe à l'intérieur du gouvernement incombe aux ministres et aux collaborateurs et non pas au premier ministre". M. Tatoulis se lançait alors à une comparaison des gouvernances Simitis-PASOK et Caramanlis-ND pour conclure que contrairement à Simitis qui a été incapable de combattre la corruption des cadres de son parti, dans le second cas, la trop forte identification du parti au nom du premier ministre risquait en retour d'identifier le premier ministre aux mauvaises choix des cadres du parti. Si besoin était d'administrer la preuve de l'assertion de M. Tatoulis, le premier ministre ne se serait pas pris mieux qu'en excluant son ancien ministre de la Culture du groupe parlementaire de la majorité.

Néanmoins, après son exclusion, le député confirmait la personnalisation de son propos, qualifiant le premier ministre de "héritier et prince de la politique". "La Grèce se trouve en crise. Crise des valeurs et des institutions. Crise économique. Crise morale […] Crise pour laquelle Costas Caramanlis porte une responsabilité personnelle. Le premier ministre se trouve dans une impasse personnelle et politique. Mais, il n'a aucun droit de conduire le pays lui-même dans l'impasse", contre-attaquait M. Tatoulis dans son blog (http://tatoulis.blogspot.com/) lundi soir où il conclue que "un premier ministre en otage et prisonnier dans une impasse personnelle est dangereux pour le pays."

Depuis qu'il n'était plus ministre de la Culture, le député Tatoulis s'était montré souvent critique envers l'action du gouvernement, sans fléchir, malgré les multiples avertissements de son camp. Plusieurs cadres du parti en réclamaient dès lors sa tête, et la pression s'est encore accrue depuis la démission du ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement Theodoros Roussopoulos, devenu la bête noire de M. Tatoulis. Ce qui fut fait avec la décision du premier ministre mais son gouvernement se trouve alors avec une majorité limite dans le parlement.

Fin septembre, un autre député, de Drama au Nord-Est de la Grèce, cette fois, Stavros Daïlakis, avait été exclu du groupe parlementaire de la ND avant d'être réintégré dix jours plus tard.

i-GR/ANA-MPA/AE

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