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Caramanlis : L'UE a prouvé qu'elle peut faire face à la crise

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Par iNFO-GRECE,

"L'UE a prouvé qu'elle peut contribuer activement à faire face à la crise", a affirmé le premier ministre grec, Costas Caramanlis, résumant vendredi les résultats de la réunion du Sommet extraordinaire de l'UE à Bruxelles et commentant les propositions que l'UE va mettre en avant au Sommet de Washington pour la réforme du système financier mondial.

M. Caramanlis a souligné qu'en vue de faire face à la crise financière mondiale, la Commission européenne a proposé aujourd'hui une approche qui est basée sur deux piliers: d'une part, une nouvelle architecture financière dans le cadre de laquelle est indispensable une intervention équilibrée de soutien du secteur bancaire et, d'autre part, veiller à faire face aux défis de la crise, à savoir sur l'économie réelle.

M. Caramanlis a également précisé que l'UE agira sur la base d'une proposition en quatre points présentée par la présidence française de l'UE en vue de réaliser les changements nécessaires dans l'architecture du système financier, ajoutant que ce nouveau système devra être doté d'une plus grande transparence et d'une meilleure surveillance qui devra être confiée au Fonds monétaire international (FMI), de sorte à éviter à l'avenir des crises semblables.

"Il est certain que nous n'aurions pas abouti à la crise actuelle si la surveillance du système financier était meilleure et sa transparence accrue", a-t-il observé.

Commentant les récentes prévisions économiques de la Commission, M. Caramanlis n'a pas caché que "les nouvelles pour l'UE, et plus particulièrement pour les pays de la zone euro, ne sont pas du tout satisfaisantes", ajoutant tout aussitôt qu'en ce qui concerne la Grèce, l'exécutif de l'UE prévoit de meilleurs rendements dans le futur par rapport aux autres pays du groupe.

Parallèlement, le premier ministre a souligné que le gouvernement grec étudie des mesures spéciales pour soulager les couches économiquement faibles, insistant sur la nécessité d'efforts constants et d'un plan de développement qui soutiendra l'emploi, les PME, les ménages et les revenus. M. Caramanlis a rappelé en outre que la Grèce a été parmi les premiers pays de l'UE a avoir garanti les dépôts bancaires des citoyens, "ce qui a renforcé la confiance dans le système bancaire grec".

Par ailleurs, M. Caramanlis a rappelé le plan - en cours de débat au Parlement - pour le soutien des liquidités de l'économie, lequel a pour but le financement - dans de bonnes conditions - des entreprises. Evoquant le rôle des banques en Grèce, M. Caramanlis les a appelées une fois encore à faire leur travail, en avertissant que nul n'a le droit de rejeter les conséquences de la crise sur les citoyens.

Enfin, au sujet de la cherté de la vie, le premier ministre a souligné que les contrôles sur le marché ont été intensifiés en vue de frapper la spéculation, et "tous ceux qui n'ont pas entendu le message gouvernemental paieront le prix de leurs choix".

A Athènes, l'opposition a aussitôt réagit aux déclarations du premier ministre. Le porte-parole du PASOK (socialiste), Georgios Papaconstantinou, a qualifié le premier ministre de "commentateur de la crise" l'accusant d'être incapable de prendre des initiatives et d'apporter des solutions.

Interrogé sur le Sommet de Bruxelles, M. Papaconstantinou a indiqué que "cette réunion ne semble pas avoir abouti à des mesures concrètes", ajoutant que "le premier ministre s'y est rendu sans disposer d'aucun plan".

i-GR/ANA-MPA

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