"Nous sommes loin d'avoir trouvé un accord", fut la première réaction à Athènes sur la nouvelle proposition de l'envoyé spécial de l'ONU pour la question du nom de la FYROM, Matthew Nimetz, après la fin, mardi soir, au siège de l'ONU à New York, d'une nouvelle rencontre avec les représentants de la Grèce et de la FYROM, Adamantios Vassilakis et Nikola Dimitrov.
Le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Giorgos Koumoutsakos, a déclaré que "M. Nimetz a déposé aujourd'hui une nouvelle proposition. Cette proposition est en cours d'évaluation mais la première conclusion est que nous sommes loin d'une solution communément acceptable et les efforts continuent".
La ministre des AE, Dora Bakoyannis, a informé dans la matinée le premier ministre, Costas Caramanlis, réaffirmant à la sortie du Palais Maximou qu'en l'absence de solution, la Grèce ne donnera pas son accord pour l'invitation de l'OTAN à l'entrée de la FYROM à l'alliance atlantique.
Selon des informations non confirmées, la dernière proposition de M. Nimetz concernerait le nom de "République de Macédoine-Skopje".
Dans des déclarations à l'issue de l'entrevue, M. Nimetz a informé avoir soumis aux deux parties une proposition concrète d'un nom composé à dimension géographique, notant que les deux ambassadeurs regagneront à présent leur pays pour se concerter avec leur gouvernement et que lui-même sera disponible à tout moment pour poursuivre la procédure.
M. Nimetz a souligné que sa proposition constitue "un compromis juste", notant qu'il ne pose lui-même aucun calendrier bien que reconnaissant que "dans d'autres centres, le temps à son importance", dans une allusion de toute évidence à l'échéance de l'invitation de l'OTAN à la FYROM début avril.
M. Nimetz a enfin indiqué avoir évoqué des questions relatives à la mise en application d'un possible accord.
La veille de la rencontre, le premier ministre de la FYROM, Nikola Gruevski, avait envoyé un message pessimiste quant à l'issue de la rencontre, dans lequel il accusait en plus la Grèce de chantage et où il menaçait de suspension des pourparlers à l'ONU en cas de veto grec.
Des déclarations qui ont provoqué une réplique immédiate de Mme Bakoyannis.
"Les déclarations de M. Gruevski, tout juste à quelques heures du début de la rencontre cruciale aujourd'hui dans le cadre de l'ONU n'aident pas l'ensemble de l'effort en anticipant en fait un résultat négatif. Nous qui croyons à cette procédure, nous ne suivrons pas cette logique", a-t-elle répondu, interrogée à ce sujet par la presse mardi.
i-GR/ANA-MPA