Le médiateur spécial de l'ONU, Matthew Nimetz, s'est dit plus optimiste lundi à Vienne à l'issue du nouveau tour de concertations sur la question de l'appellation de la FYROM, alors qu'à Athènes, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, s'attend à l'intensification des efforts dans les 15 prochains jours.
"Selon toute probabilité, nous aurons une intensification des efforts dans les 15 jours qui nous restent jusqu'à la réunion de Bucarest", a dit Mme Bakoyannis rappelant que les positions grecques sont déjà connues et refusant de confirmer si il y a une nouvelle proposition sur la table, du nom de "Nouvelle Macédoine".
L'OTAN doit adresser à la FYROM une invitation à à rejoindre l'organisation atlantique lors de son assemblée début avril à Bucarest, mais la Grèce menace d'user de son droit de veto pour s'y opposer si le différend sur le nom futur de Skopje, reconnu actuellement avec le nom provisoire de Ancienne République Yougoslave de Macédoine, n'est pas réglé au préalable.
M. Nimetz a rencontré comme prévu, lundi à Vienne, les négociateurs de la Grèce, Adamantios Vassilakis, et de la FYROM, Nikola Dimitrov.
Le l'officiel de l'ONU a reconnu qu'il reste encore beaucoup à faire, a indiqué qu'il existe de très bonnes raisons valables à la fois pour les deux pays et pour la région de régler ce problème, avertissant des dangers qui couvent en l'absence de solution, et déclaré que toutes les parties souhaitent vraiment aboutir à un règlement.
Comme en a informé M. Nimetz, les deux parties ont évoqué une série de questions, alors que lui-même n'a pas formulé de nouvelle proposition mais analysé la situation existante et les chances qui existent si l'on veut déboucher sur une solution de la question du nom dans un délai acceptable.
M. Nimetz a annoncé que les deux parties se rendront la semaine prochaine à New York pour une nouvelle rencontre, dès lors qu'elles estiment que les pourparlers peuvent encore progresser davantage, l'officiel de l'ONU rappelant à ce point avoir soumis une proposition le 19 février dernier qui n'avait été acceptée par aucune des deux parties entièrement, mais dont les éléments constitutifs ont été débattus exhaustivement.
Interrogé s'il y a pression en raison de l'imminence du Sommet de l'OTAN, M. Nimetz a noté que cet événement est important à la fois pour les deux parties, pour la région toute entière et pour les pays de l'OTAN, mais tranché que cela ne fait pas partie de la procédure (sur le nom) et rappelé qu'il est médiateur des Nations unies.
Répondant aux questions de la presse, il a souligné que bien évidemment la situation politique en FYROM ne constitue le thème des concertations, explicitant que la situation politique de l'une ou de l'autre partie n'entre pas dans le champ de ses compétences.
Enfin, il a souligné que les Etats Unis sont une force mondiale qui fait preuve d'un grand intérêt pour la région, entretient des relations amicales avec les deux pays et s'intéresse réellement au règlement de la question.
i-GR/ANA-MPA